Mauvais temps : quelles incidences sur la saison estivale ?

par Sibylle LAURENT
Publié le 27 août 2014 à 12h03
Mauvais temps : quelles incidences sur la saison estivale ?

TOURISME – Question météo, si juillet a été mitigé, août a été "catastrophique" de l’avis des professionnels du tourisme. Quelles conséquences à Nantes ? Metronews fait le point.

Les Nantais restés en ville cet été ont le moral au plus bas. Et pour cause : après des débuts prometteurs en juin, la météo a désespérement viré au gris. Paradoxalement, le temps détestable n’a pas eu que des inconvénients, comme le constate le camping de Nantes. "Certes le temps a provoqué le départ rapide des campeurs et les cyclistes", indique une employée. "Mais à l’inverse, la grisaille a aussi ramené en ville des touristes de la côte, qui sont restés plus longtemps."

C’est aussi ce qu’ont constaté Sophie Provost et Amandine Renaud, qui viennent d’installer Dinette, un salon de thé-restaurant , rue du Château. "Tout a été très calme chez nous jusqu’au 15 juillet. Les gens avaient tendance à aller à la plage, ou à prendre une glace, en déambulant", constate Sophie. "Mais dès que le temps s’est gâté, on a eu du monde : les gens préféraient se poser plus longtemps, au chaud. On servait jusqu’à 16 heures, une quarantaine de couverts à chaque service."

Hausse de fréquentation à l'office de tourisme

Un succès sans doute renforcé par l’emplacement de leur établissement, situé sur la ligne verte du Voyage à Nantes, et captant directement les visiteurs qui sortent du Château. Et les premiers chiffres parlent d'eux-même. L’office de tourisme a accueilli 50% de curieux de plus qu’en juillet dernier. Et les œuvres du Voyage à Nantes, disséminées dans la ville ont fait le plein : parmi les mastodontes, le Château et son exposition sur les Samouraïs ont enregistré 125% de visiteurs de plus que l’an dernier, les Machines de l’île + 20% et la Hab Galerie sur l’île de Nantes +87%.

Mais si les visiteurs se sont rués sur les crêperie et les lieux couverts, les terrasses nantaises sont restées désespérement vides. "L'été tient en trois mots : humidité, froid, pluie", résume Quentin, gérant du bar l’ Absence, sur l’île de Nantes . Avec comme conséquence directe pour lui, un bilan "catastrophique". Car ce bar, installé dans une œuvre d’art au pied de l’école d’architecture, dispose d’un énorme atout, qui s’est avéré totalement inutile cet été : une immense terrasse sur les bords de Loire. "Les habitués n’étaient plus là, les touristes ne sont pas venus. Il m’est arrivé de faire des soirées avec 4, 5 clients", résume Quentin. D’autant plus frustrant qu’il se souvient avec mélancolie du beau temps de l’an dernier.
 


Sibylle LAURENT

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