JUSTICE - Accusé d’avoir proféré des menaces de mort à l’encontre des forces de l’ordre dimanche dernier au Mont-Saint-Michel - menaces qui ont conduit à l’évacuation du site - le suspect arrêté dimanche soir dans l’agglomération caennaise a été mis en examen et incarcéré mardi.
Le parquet de Coutances a annoncé ce mardi soir la mise en examen et l’incarcération d’un homme de 36 ans suite à son arrestation dimanche soir dans les environs de Caen. Très tôt dans la matinée de dimanche, il avait proféré des menaces de mort contre les forces de l’ordre au Mont-Saint-Michel, menaces qui ont rapidement conduit à l’évacuation totale et la fermeture totale pendant quelques heures de l’un des plus célèbres sites touristiques de France.
"Une information judiciaire est ouverte des chefs de menaces de mort ou d’atteinte aux biens dangereuses pour les personnes, à l’encontre d’un dépositaire de l’autorité publique et injures publiques envers un corps constitué, indique le communiqué transmis par le parquet de la sous-préfecture de la Manche. Des réquisitions de mandat de dépôt seront prises."
Sept condamnations mais pas d'incarcération
Contacté par l’Agence France Presse, Cyril Lacombe, le procureur de la République de Coutances, a précisé que le suspect n’avait jamais été incarcéré auparavant mais disposait déjà de sept condamnations à son casier judiciaire pour consommation de stupéfiants, outrage et appels téléphoniques malveillants. Il a été confondu grâce à son ADN, retrouvé sur une tasse dans un café montois où il s’était arrêté.
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Sur le déroulé des faits, le procureur a précisé que l’homme avait d’abord entamé une discussion (en anglais) avec une touriste britannique en lui expliquant notamment que la police avait pris sa fille et que les policiers étaient des nazis. Désireux de jongler en pleine rue, il s’était auparavant énervé en apprenant qu’il devait disposer d’une autorisation pour le faire. "C'est en entendant le terme 'police municipale' que l'individu aurait changé brusquement de comportement, devenant agressif", au point de dire "qu'il 'fallait tuer les policiers, tuer leurs familles et tuer leurs enfants'", a également détaillé le procureur sur France 3 Normandie.