Mort de Quentin Fisset à Toulouse : ils demandent à la justice de "réparer son erreur"

Publié le 10 juin 2014 à 16h15
Mort de Quentin Fisset à Toulouse : ils demandent à la justice de "réparer son erreur"

JUSTICE – Une vingtaine de personnes ont manifesté lundi devant le tribunal de Toulouse afin de protester contre la libération par erreur d'un prévenu impliqué dans la mort d'un jeune de 21 ans, en mai dernier, à la sortie d'un bar. Les proches de la victime redoutent que le suspect quitte la France.

"Cela ne fera pas revenir Quentin, mais je fais tout ça pour qu'on n'oublie pas mon fils". La mère du jeune de 21 ans poignardé le 11 mai dernier devant le Puerto Habana, à Toulouse s'est réunie avec d'autres proches de son fils devant le palais de justice de Toulouse ce lundi.

Cette action vise à protester contre la libération une semaine avant, suite à une erreur de procédure, du principal suspect.

Peur que le suspect quitte la France

"Après cette bévue, je trouverais normal que celui qui est suspecté d'avoir tué mon enfant retourne derrière les barreaux, explique Marie-Ange, qui redoute que le mis en cause profite de sa liberté pour s'enfuir. Il est soumis à un contrôle judiciaire tous les trois jours, mais cela lui laisse le temps de quitter la France s'il le souhaite. Après avoir été reçue mardi matin par la procureur générale, Marie-Ange, qui prévoit d'écrire à la garde des Sceaux, veut rencontrer le juge d'instruction "afin de savoir où en est l'enquête" et pousser les investigations afin de retrouver l'arme du crime.

"Une erreur que l'on ne peut pas admettre"

Une vingtaine de personnes ont fait le déplacement à Toulouse mardi. Parmi elles, des jeunes originaires de Plaisance-du-Touch, où vivait Quentin, et de La Salvetat-Saint-Gilles, où il jouait au rugby. "Je ne comprends pas cette erreur de procédure. Il y a certains métiers où l'on n'a pas le droit à l'erreur, on ne peut pas l'admettre", lance Michèle, une habitante de Colomiers dont la fille évoluait dans le même club que Quentin.

A ses côtés, Aurore 17 ans, crie à l'injustice et parle de créer une association ou de se rapprocher de collectifs de victimes de parents dans la même situation que Marie-Ange. "Afin que ce qui est arrivé à Quentin ne se reproduise plus !"


La rédaction de TF1info

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