Nantes : la guillotine n'attire pas les foules

par Sibylle LAURENT
Publié le 27 mars 2014 à 19h41
Nantes : la guillotine n'attire pas les foules

ENCHERES – Il s’agissait en fait d’une réplique. Une guillotine des armées a été adjugée 40 000 euros aux enchères, ce jeudi après-midi à l’Hôtel des ventes Talma à Nantes.

Elle a fait beaucoup parler d’elle. Mais au final, la vente s’est conclue en quelques minutes. La guillotine du XIXe, proposée aux enchères à l’hôtel de ventes Talma, à Nantes , a été vendue ce jeudi après-midi 40 000 euros. Un objet insolite, mais qui, au final, n’a guère passionné les investisseurs.

Aussitôt mise à prix, un acheteur s’est prononcé et le montant n’a pas été discuté. Le commissaire-priseur, Me François-Xavier Duflos, a bien tenté de faire monter les enchères, en  : "40 000 une fois ? Deux fois ? C’est sans regret ? 40 000 !" Le nouveau propriétaire de ce lot surprenant n’a en revanche pas souhaité se faire connaître.

Une réplique

Mais les amateurs de sueurs froides ont pu être déçus. Avant la mise en vente, Me François-Xavier Duflos a en effet précisé qu’il ne s’agissait pas d’un original : "Le conseil des ventes nous a demandé de présenter cette guillotine comme une réplique", a-t-il ainsi indiqué en ouvrant les négociations. Elle pourrait ainsi n'être que la reproduction d’une guillotine des armées, ayant servi sous le Second Empire dans la deuxième moitié du XIXe siècle. La pièce en bois, fer, acier et cuivre, "en état de marche", était estimée entre 50 000 et 60 000 euros. Un montant qui était cependant donné à titre indicatif, ce type d’objet aux enchères étant rare.

L’échafaud provenait d’une collection privée. "Elle provient d'un monsieur qui la tenait de son grand-père, lequel l'avait achetée au début du XXe siècle dans la région lyonnaise", avait expliqué avant la vente Me Duflos. "C'était une guillotine à emploi martial, utilisée par l'armée. Elle était montée et démontée, elle a certainement connu plusieurs champs de bataille", avait-il précisé, ajoutant que "la seule certitude que nous ayons, c'est son emploi dans la deuxième moitié du XIXe siècle, donc sous le Second Empire, voire sous la Commune".
 


Sibylle LAURENT

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