REPORTAGE - Une cinquantaine de journalistes et des militants socialistes étaient ce mardi soir en gare de Nantes pour accueillir l’ancien Premier ministre.
Un, deux, trois, vingt journalistes, des photographes, des cameramen… Ce mardi en fin d’après-midi, les passagers en gare de Nantes regardent d’un air étonné un petit groupe, qui grossit peu à peu, et se rassemble sur le quai numéro 2. Tous attendent en fait le TGV de 19h09 en provenance de Paris. La rame avait en effet à son bord un usager un peu exceptionnel : l'ancien maire de Nantes
Jean-Marc Ayrault
, tout juste débarqué de Matignon, accompagné de son épouse.
Sur le quai, les journalistes groupés attendent devant la deuxième voiture. Derrière eux, une vingtaine de militants socialistes se sont eux aussi rassemblés. Un moment d’impatience. La porte s’ouvre et Jean-Marc Ayrault sort, aussitôt encerclé par les photographes. Souriant, paisible. "Merci Jean-Marc!", crient les militants.
"Matignon vous prend totalement"
Devant les micros, l’ancien Premier ministre répond volontiers aux questions. Emu, il répète à plusieurs reprises qu’il souhaite "du fond du cœur la réussite de la France". Heureux, en apparence, de retrouver les terres de l’Ouest : "Je vais respirer le bon air nantais, passer du temps avec ma femme, mes enfants, mes amis après deux années particulièrement intenses", déclare-t-il. Presque soulagé : "Matignon vous prend totalement, du lundi au dimanche et du 1er janvier au 31 décembre: je m'y suis consacré avec une conviction totale, j'ai fait le maximum pour contribuer au redressement du pays, je sais que la tâche n'est pas terminée. Ce que je souhaite, c'est du fond du cœur la réussite de la France".
Pressé de questions, encadré par la troupe de journalistes qui ne le lâche pas, l'ancien locataire de Matignon avance pas à pas. S’arrête, de temps à temps, pour répondre à toutes les sollicitations. "Je n'ai pas du tout l'intention d'abandonner le combat pour les idées et les valeurs qui sont les miennes. Ce combat pour les valeurs la justice, le progrès, la France, pour l'Europe, j'y prendrai ma part, quelle que soit la façon que je déciderai dans les prochaines semaines", ajoute-t-il. "J'ai le sentiment du devoir accompli, être premier ministre de la France c'est une énorme responsabilité qui vous prend totalement".
Que va-t-il faire désormais ? Il n’en dit rien. Mais promet qu’"à la place où je serai dans les prochaines semaines, j'apporterai aussi ma contribution". Peu à peu, la troupe qui l’enserre se détend, laissant Jean-Marc Ayrault sortir de la gare, encadré par son service d’ordre et des policiers en civil. L’ancien maire de Nantes est reparti en voiture avec son épouse. Sous les applaudissements des militants, ravis.