Nord : l'incendie de la "maison hantée d'Hem" était criminel

Publié le 7 décembre 2014 à 12h38
Nord : l'incendie de la "maison hantée d'Hem" était criminel

JUSTICE – Deux jeunes hommes ont reconnu avoir commis des vols et incendié, dans la nuit de lundi à mardi, une maison qui accueillait une église évangélique à Villeneuve d'Ascq et également surnommée la "maison hantée d'Hem". Ils seront jugés le 8 janvier par le tribunal correctionnel de Lille.

Ils voulaient effacer leurs empreintes. Deux jeunes majeurs doivent être jugés le 8 janvier par le tribunal correctionnel de Lille pour avoir commis des vols et incendié dans la nuit de lundi à mardi une maison qui accueillait une église évangélique à Villeneuve d'Ascq, près de Lille . Les deux hommes, qui sont frères, devaient passer en comparution immédiate jeudi, mais ont demandé un délai pour préparer leur défense et ont été placés en détention provisoire, a expliqué Me Olivier Péan de Ponfilly, avocat de l'Assemblée évangélique Nouvelle Alliance, l'association cultuelle victime dans cette affaire.

Les deux jeunes majeurs ont reconnu leur participation aux vols et expliqué avoir mis le feu pour effacer leurs empreintes. Ils auraient utilisé, pour mettre le feu en trois endroits, des jerricanes de white-spirit et des bidons d'essence, du rez-de-chaussée au 2e étage de la maison.

Des complices jugés pour recel

Deux mineurs, un troisième frère et une jeune fille, soupçonnés d'avoir participé à l'expédition, ont aussi été mis en examen par un juge des enfants et devraient comparaître ultérieurement. La mère des trois frères et un ami de la famille, doivent eux être jugés le 20 mai pour des faits de recel des objets volés dans l'église, notamment des ordinateurs, télévisions et rétroprojecteurs.

Selon Me Péan de Ponfilly, les dégâts sont estimés à environ 100.000 euros. Le pasteur Emmanuel Kamondji, qui dirige cette "communauté d'une centaine de personnes de toutes origines", a souligné que les agissements des voleurs venus de Tourcoing semblaient tout simplement crapuleux et non pas inspirés par d'éventuels motifs religieux. Il ne croit pas non plus que l'édifice ait été détruit parce qu'il a longtemps été appelé "la maison hantée" en raison de phénomènes jugés mystérieux par certains, avant même qu'elle ne soit acquise par l'église.

"Pour nous, ça a toujours été la maison bénie", a déclaré Emmanuel Kamondji, signalant par ailleurs que ni la chaire pastorale, ni la bible et la croix qui la surplombe n'avaient brûlé. Le pasteur s'est félicité de la solidarité exprimée à sa communauté jeudi par la Fédération protestante de France (FPF), ainsi que des messages de sympathie de nombreuses autres confessions chrétiennes.


La rédaction de TF1info

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