Notre-Dame-des-Landes - Un an après la manifestation monstre, les Zadistes veulent revenir

par Sibylle LAURENT
Publié le 20 janvier 2015 à 12h28
Notre-Dame-des-Landes - Un an après la manifestation monstre, les Zadistes veulent revenir

AEROPORT – Les Zadistes appellent à une "semaine de résistances", du 16 au 22 février à Nantes, un après la grande manifestation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, qui avait dégénéré.

Le 22 février 2014, entre 20 et 40.000 personnes déferlaient dans les rues de Nantes contre l’aéroport. Un rassemblement coloré, qui se voulait festif. Mais qui a dégénéré. De ce 22 février, le grand public retiendra surtout des images d’affrontements , à Commerce, Royale, des barrières dressées, des manifestants cagoulés, des dizaines de camions de CRS, des tirs de lacrymo et des charges, des vitrines saccagées, des courses-poursuites dans les rues du centre-ville.

Le refus du "harcèlement policier"

Mais un an après, les Zadistes veulent marquer le coup, et célébrer cet anniversaire en organisant une "semaine de résistance", du 16 au 22 février à Nantes . Au programme, débats, pique-nique, concerts, mais aussi un rassemblement, prévu le samedi 21 février. D’ailleurs, une autre manifestation est prévue le même jour à Toulouse.

Le combat des Zadistes a en effet mué, s’est élargi. Au-delà du simple combat contre l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, le mouvement se veut dorénavant une lutte plus générale contre les violences de la police et de l’Etat, rassemblant divers courants contestataires. "Nous sommes de celles et ceux qui résistent au saccage de la nature. Nous sommes de celles et ceux qui refusent le racisme d’État, les contrôles au faciès, le harcèlement policier. Nous sommes de celles et ceux qui n’attendent pas les élections pour agir", indiquent-ils dans leur appel.

Dénonciation des "violences d'Etat"

A Nantes, les Zadistes pointent notamment la "répression féroce" qui a eu lieu le 21 février dernier et après. "Dans les mois qui suivent, plusieurs dizaines de personnes sont inquiétées par la justice du fait de leur participation à la manifestation", indiquent-ils, dénonçant des "procédures expéditives" et de "sévères condamnations" Mais la mobilisation se fait aussi en soutien au mouvement contre le barrage de Sivens, dans le Tarn, aux migrants, ou aux quartiers. Plus généralement, l’appel vise à affirmer "notre solidarité avec les ZAD et notre refus des violences d’État, qu’elles soient économiques, sociales ou policières".

Et pour eux, le mouvement est plus fort que jamais : "Malgré la répression, les mois qui viennent de s’écouler montrent nos capacités à construire des solidarités, à nous organiser, que ce soit sur les ZAD ou au cœur des métropoles. Il ne tient qu’à nous de renforcer ces dynamiques, ici comme ailleurs", écrivent-ils. En octobre et novembre 2014, plusieurs rassemblements en hommage à Rémi Fraisse décédé dans le Tarn et contre les "violences policières", avaient dégénéré dans le centre de Nantes. Mais sans commune mesure avec les affrontements du 22 février 2014, qui avaient fait des dizaines de blessés côté force de l'ordre et manifestants.


Sibylle LAURENT

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