FAIT DIVERS - Le vol Air France 7889 entre Nantes et Nice n'a jamais pu se poser à destination, samedi dernier, en raison d'une mauvaise météo. L'équipage a essayé par trois fois d'atterrir avant de se diriger vers Marseille. Les passagers ont terminé le voyage en taxi.
L'atterrissage à Nice est un moment magique. Juste après le survol de l'Estérel, on longe la luxuriante Côte d'Azur avant de descendre se poser sur la baie des Anges bordée de palmiers. Un aéroport sur l'eau qui présente quelques risques. Les passagers du vol 7 889 d'Air France en provenance de Nantes en ont fait l'amère expérience. Partis à 14 heures de la Cité des ducs, ils ne sont arrivés à Nice que dans la soirée… en taxi.
Leur avion n'a pas pu se poser en raison de “vents cisaillants”, précise le journal Nice-Matin qui révèle cette information. Par trois fois, le pilote a tenté de poser l'A320, mais a dû remettre les gaz en raison des fortes turbulences.
“Les gens criaient”
L'appareil a d'ailleurs atterri une première fois à Marseille-Marignane pour se ravitailler en kérosène avant de tenter de rejoindre de nouveau Nice. “A bord, c'était la panique, les gens criaient et demandaient au pilote de les ramener à Marseille !” raconte un passager au journal La Provence . De guerre lasse, et pour ne prendre aucun risque, l'équipage a donc préféré faire demi-tour. Pendant ce temps, à l'aéroport de Nice, c'est la grande confusion. “Nous étions une trentaine de personnes devant le comptoir. Oui, nous étions énervés. Dans l'avion, il y avait 15 enfants voyageant seuls, dont le plus jeune avait 4 ans… témoigne Valérie pour metronews. Ma fille de 15 ans était dans une brasserie… Les passagers n'ont même pas été pris en charge dans l'aéroport."
Finalement, les passagers ont été transférés par taxis, aucun car n'étant disponible à Marseille. Ils sont arrivés vers 22 h 30. Le vol Nice-Paris qui devait être assuré par l'appareil a quant à lui été annulé.
“L'équipage a bien géré le phénomène”
L'aéroport de Nice est connu pour ses vents tourbillonnants. Interrogé par Nice-Matin , Paul Thevenon Rousseau, commandant de bord qualifié sur Airbus A320 et porte-parole des opérations aériennes d'Air France, se veut rassurant : “Les pilotes connaissent ce risque et consultent les données météo avant de décoller afin d'adapter le volume du carburant dans l'hypothèse de remises de gaz et de déroutages. C'est dans l'ADN des pilotes, l'équipage du vol Nantes-Nice a très bien géré le phénomène et privilégié la sécurité, c'est ce qu'il fallait faire, même si c'est désagréable pour les passagers.”