Péage urbain dans la métropole lilloise : les avis sont partagés

Publié le 22 janvier 2015 à 15h48
Péage urbain dans la métropole lilloise : les avis sont partagés

CIRCULATION – Les élus de Métropole européenne de Lille (MEL) lancent une réflexion sur la création d'un péage à caméras pour faire payer les véhicules qui ne contourneront pas l'agglomération. Certains évoque une mesure inégalitaire.

Décongestionner la métropole lilloise. C'est l'objectif d'un éventuel péage urbain actuellement examiné par la Métropole européenne de Lille (MEL). Le principe : faire payer les véhicules entrant dans une zone en scannant leur plaque d’immatriculation via des caméras. "Nous n'avons aucun tabou avec cette thrombose (congestion, ndlr) réagit Gérald Darmanin, vice-président aux transports. Le contournement sud-est de Lille est très coûteux. Nous réfléchissons aux moyens d'éviter le passage de véhicules, qui pourraient être une alternative."

Ce système existe déjà à Londres, Milan ou encore Stockholm. "Dans cette ville, les consommateurs n'ont pas été freinés par ces péages automatiques, note Alain Flipo, président de la commission commerce de la chambre de commerce et d'industrie Grand Lille. Au final, le trafic est plus fluide et l'automobiliste gagne une demi-heure, tout en économisant de l'essence."

Une mesure inégalitaire

Porte-parole de l'Automobile Club du Nord, Philippe Dutrieu est plus nuancé : "Il y a d'autres solutions plus efficaces que de faire payer ceux qui n'ont pas les moyens de vivre à l'intérieur de la zone. Nous préconisons plutôt la création de parkings extérieurs reliés aux transports en commun à larges amplitudes horaires. Ou encore le développement du covoiturage et du télétravail."

Une réflexion sur le développement régional des transports en commun va être lancée en avril par le conseil régional Nord Pas-de-Calais. Outre les péages urbains, le coûteux projet du TER rapide Lille-Bassin minier sera examiné. "La question de la frontière où seront installées les caméras est délicate à déterminer, glisse Dominique Plancke, président de la commission transports. Personne n'ose se lancer en France, notamment pour des considérations égalitaires. Je pense que la marge de progression est plus forte pour le covoiturage. En passant de 1,07 personne par véhicule actuellement à 1,4, les embouteillages seront déjà très allégés. En premier lieu, il faudrait aussi rendre l'A25 payante pour dissuader les poids lourds."


La rédaction de TF1info

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