Procès Xynthia : l'ex-maire de la Faute-sur-mer se livre enfin

Publié le 6 octobre 2014 à 20h37
Procès Xynthia : l'ex-maire de la Faute-sur-mer se livre enfin

JUSTICE - René Marratier le jure : il a "tout fait" pour protéger les victimes de la tempête qui s'est abattue sur la Faute-sur-mer, en novembre 2010. L'ancien maire de la localité vendéenne témoigne depuis ce lundi devant le tribunal correctionnel des Sables-d'Olonne. Il est accusé d'"homicides involontaires" et ''mise en danger de la vie d’autrui''.

Il avait promis de "dire [sa] vérité" . René Marratier, l'ancien maire de La Faute-sur-Mer, où 29 personnes ont péri en février 2010 après le passage de la tempête Xynthia, a assuré lundi avoir "tout fait" pour "sécuriser" la population. Des propos tenus devant le tribunal correctionnel des Sables-d'Olonne (Vendée). Il est notamment reproché à l’ex-édile, toujours conseiller municipal de cette station balnéaire, de ne pas avoir informé les habitants des risques d’inondation.

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Plus de quarante avertissements

“A l’époque, on a essayé de mettre tout en œuvre pour la sécurisation des personnes. (...) Je pense qu’on a tout fait pour sécuriser les populations”, a répété M. Marratier à la barre, à la quatrième semaine de ce procès où il comparaît pour “homicides involontaires” et ''mise en danger de la vie d’autrui''.

Pourtant, en quinze ans, "plus d’une quarantaine" de courriers avaient été envoyés et des réunions organisées pour l’alerter d’un risque de submersion marine, a souligné le président du tribunal, Pascal Almy.

''Petit maire à l'intelligence'' limitée

"La culture du risque n’était pas présente en moi et dans les personnes qui pouvaient nous apporter les compétences professionnelles (...)", s’est défendu M. Marratier, se posant en "petit maire" à "l’intelligence" limitée.

Plusieurs études faisaient état en particulier de la nécessité de rehausser la digue censée protéger les habitations qui se retrouveront inondées dans la nuit du 27 au 28 février 2010, et dont la vulnérabilité était connue en raison de risques de surverse.

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Travaux d'urgence trois semaines avant le passage de Xynthia

"A l’époque, on avait pris des mesures pour faire en sorte que cette digue puisse être aménagée très rapidement (...)", a dit l’ancien maire, rappelant les travaux d’urgence décidés par la municipalité, qui avaient débuté le 4 février 2010, soit trois semaines avant Xynthia.

L’interrogatoire, très attendu, de l’ancien maire, doit durer jusqu’à mercredi. Le procès, dans lequel il comparaît avec trois autres prévenus, doit se terminer le 17 octobre.

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La rédaction de TF1info

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