Que sont devenues les premières entreprises soutenues par Bpifrance ?

Publié le 24 mai 2016 à 17h31
Que sont devenues les premières entreprises soutenues par Bpifrance ?

ECONOMIE - Depuis sa création début 2013, la banque publique d'investissement accompagne des milliers d'entreprises, en leur octroyant des prêts, des bourses et toute une panoplie de services. Des outils qui permettent à ses clients de mener à bien des projets qui n'auraient sans doute pas vu le jour autrement.

En trois ans d'existence, Bpifrance a apporté son soutien à des dizaines de milliers d'entreprises. Start-up, PME ou ETI, elles ont pu compter sur l'appui de la banque publique d'investissement pour accélérer leur développement. Quelques années après, deux de ces entreprises racontent leur expérience.

► Trois ans après, la brosse à dent de Prodontis va enfin voir le jour
Prodontis fait partie de ces jeunes entreprises suivies par la banque publique depuis leurs débuts. Des débuts qui remontent même à avant la création de l'institution, puisque la start-up avait également été soutenue par Oséo (depuis absorbé par Bpifrance). Cette entreprise s'est fixé pour ambition de révolutionner le brossage des dents, grâce à un système radicalement différent de la brosse classique : une gouttière en forme de U permet d'injecter un bain de bouche et de masser les dents et les gencives. Cela permet de mieux éliminer la plaque dentaire et de réduire le temps passé à frotter.

L'appareil a été primé à deux reprises lors de concours organisés par Oséo puis Bpifrance, ce qui a permis à Prodontis de décrocher des subventions puis deux prêts pour permettre son développement. "Les premières aides ont permis de financer une étude de marché, pour montrer qu'on se lançait dans un projet viable, ainsi que l'extension des brevets. La troisième aide a permis de mettre au point un prototype fonctionnel", détaille Hugo de Gentile, président de l'entreprise.

Fort de ce soutien, Prodontis peut désormais s'attaquer à la dernière partie du développement de son produit. "Maintenant, nous n'avons plus qu'à nous concentrer sur le design", se félicite Hugo de Gentile. Si tout se passe sans encombres, sa nouvelle brosse, baptisée U-Brush, devrait voir le jour l'année prochaine. Un succès qui n'aurait pu se faire sans l'appui de Bpifrance, estime-t-il : "Ce sont vraiment nos soutiens principaux depuis le début. Ils sont prêts à prendre du risque, souples et capable de comprendre quand il faut réorienter le projet".

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► AwoX, le pionnier devenu champion de la maison connectée
AwoX, de son côté, est à un stade bien plus avancé de son développement. Spécialisée dans la maison connectée, cette entreprise basée à Montpellier a mis au point toute une panoplie de produits pilotables à distance : des enceintes, des ampoules multifonctions intégrant un détecteur de fumée, une caméra de surveillance ou un diffuseur de parfum, ou encore un éclairage contrôlable depuis une télécommande.

D'une taille très supérieure à Prodontis, AwoX n'est évidemment pas à la recherche du même soutien financier. "Nous avons pu bénéficier de quatre ou cinq programmes d'aide à l'innovation depuis la création de Bpifrance", explique Alain Molinié, l'un des cofondateurs d'AwoX. Ceux-ci ont permis à AwoX de financer une partie de ses dépenses de recherche et développement, avec la possibilité de rembourser les aides en décalé.

"Quand on développe de nouveaux programmes, les première années sont très difficiles et le retour sur investissement ne se fait que quatre, cinq ans après. Sans soutien extérieur, c'est vraiment très dur". La banque publique a aussi aidé l'entreprise à se développer à l'international, et a apporté sa garantie au moment du rachat de Cabasse, une petite entreprise française spécialisée dans le son haute définition.

Le pari de Bpifrance sur AwoX a largement payé. Aujourd'hui la PME montpelliéraine est à la pointe de son secteur, et fait même partie des quelques entreprises au monde qui gèrent le standard DLNA, le protocole utilisé par les appareils connectés pour se "parler" entre eux. Aux côtés d'AwoX, on trouve des grands noms du numérique tels qu’Intel, Sony ou LG. "Sans Bpifrance, on n'en serait peut-être pas là aujourd'hui. La réalité, c'est que c'est notre premier investisseur", résume Alain Molinié.

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La rédaction de TF1info

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