Réforme des rythmes scolaires : Marseille demande un sursis

Publié le 27 avril 2014 à 12h26
Réforme des rythmes scolaires : Marseille demande un sursis

EDUCATION – Le passage à la semaine de quatre jours et demi dans les écoles devrait avoir lieu à la rentrée prochaine. A moins que la mairie de Marseille n’obtienne un moratoire.

Rien n’est prêt. Alors que la réforme des rythmes scolaires lancée par le ministre socialiste Vincent Peillon devait entrer en vigueur à la rentrée 2013, Marseille avait obtenu un report d’un an pour s’organiser. Mais il semble que cela n’ait pas été suffisant : lundi matin, le conseil municipal demandera à l’Etat un moratoire retardant à nouveau le passage à la semaine de quatre jours et demi dans les écoles.

Une demande censée rassurer parents, enseignants et syndicats – qui appellent à manifester lundi pendant la tenue du conseil municipal –, qui estiment que les conditions d’application de la réforme en septembre prochain ne sont pas réunies. Soit dans quatre mois à peine. Pour l’instant, le fait le plus concret est l’audit sur l’organisation des écoles commandé au cabinet privé KPMG par la mairie. Une étude est toujours en cours...

"Cela représente une charge considérable pour la ville"

Peu enthousiaste quant aux modalités de mise en place de cette réforme, l’équipe de Jean-Claude Gaudin se retranche derrière son coût trop élevé. "Cela représente une charge considérable pour la ville, avançait vendredi Roland Blum, l’adjoint aux finances. Pour un trimestre, on atteint 9 millions d’euros et l’Etat ne rembourse que 4 millions à peine".

Cette somme serait dédiée à l’embauche d’Atsem, d’agents d’entretien, de coordinateurs et d’animateurs pour s’occuper des enfants de 15 h 45, heure de la fin des cours, à 16 h 30. Pour sa part, Daniel Casanova, l’adjointe à l’éducation, estime que le flou perdure quant au transfert de responsabilité de l’encadrement des élèves.

Et si ce moratoire était refusé ? "Le gouvernement cherche des solutions, avance Danièle Casanova. Le fait que Benoît Hamon, le ministre de l’Education, appelle Jean-Claude Gaudin est plutôt bon signe". Comme pour faire preuve de bonne volonté, la mairie devrait s’engager lundi en faveur du soutien scolaire, et doubler dès septembre les crédits qui y sont dévolus.
 


La rédaction de TF1info

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