Rhône-Alpes : le transport de marchandises dans le viseur

Publié le 7 octobre 2014 à 16h05
Rhône-Alpes : le transport de marchandises dans le viseur

REGLEMENTATION - Une grande opération de contrôle du transport de marchandises par les véhicules utilitaires légers (VUL) était organisée ce mardi dans neuf lieux de la région Rhône-Alpes. L'objectif : vérifier que chaque conducteur est bien en règle.

Certains conducteurs de véhicules utilitaires légers (VUL) ont dû regretter d'avoir emprunté le cours Jules-Courmont à Lyon ce mardi. En effet, une vaste opération de contrôle du transport de marchandises était conjointement organisée dès 7 h 30 par la Dreal Rhône-Alpes (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), les forces de l’ordre et l'inspection du travail . Un dispositif mis en place au même moment dans huit autres communes rhônalpines telles que Chassieu, Saint-Genis-Laval, Saint-Etienne, Aix-les-Bains, Crolles ou Pont d'Ain.

"Chaque année dans la région, environ 9 200 véhicules et 500 entreprises sont contrôlés, rappelle Stéphane Rouvé, préfet délégué pour la défense et la sécurité. Il s'agit de s'assurer que les véhicules ne circulent pas en étant surchargés, que chacun respecte les conditions de concurrence ou encore qu'il n'y a pas de travail dissimulé." Les autorités ne vont pas tarder à être servies. Dès le début de la matinée en effet, il apparaît que certains VUL présentent des irrégularités. Une camionnette présente par exemple un poids de 4,9 tonnes à la pesée, alors qu'elle ne doit pas dépasser les 3,5 tonnes autorisées.

15 % des véhicules en infraction

"L'entreprise doit donc envoyer un second véhicule en renfort pour alléger le poids de la camionnette surchargée, explique Joël Darmian, responsable du service transports et véhicules à la Dreal Rhône-Alpes. Circuler avec un VUL trop lourd est non seulement dangereux mais également déloyal vis-à-vis de la concurrence. Il n'est donc pas question de les laisser passer entre les mailles du filet." Résultat : une amende de 750 euros pour le chef d'entreprise.

Un peu plus tard, un problème de travail dissimulé survient. "A priori, ce salarié portugais vit et travaille dans le bâtiment en France mais n'est déclaré qu'au Portugal, où les charges sont forcément moins élevées, note Bernard Gauthier, inspecteur du travail. Son employeur va devoir régulariser sa situation…" Ou régler une amende pouvant grimper jusqu'à 45 000 euros. Ce mardi, sur les 212 véhicules contrôlés dans la région, 15 % étaient en infraction.
 


La rédaction de TF1info

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