Rhône : quand le handicap franchit les murs du collège

Publié le 24 juin 2014 à 18h21
Rhône : quand le handicap franchit les murs du collège

ÉDUCATION – Des adolescents handicapés moteur du centre d’éducation motrice (CEM) de Dommartin sont scolarisés une fois par semaine au sein du collège Alexis Kandelaft de Chazay d'Azergues via une classe externalisée. Le but : les mêler aux autres élèves, dits 'valides'.

Léonard a seize ans. Depuis le mois de novembre 2013, l'adolescent, qui souffre d'une infirmité motrice et cérébrale depuis l'âge de deux ans, suit les cours avec trois autres jeunes au sein du collège Alexis Kandelaft de Chazay d'Azergues (Rhône). Une classe externalisée du centre d’éducation motrice (CEM) de Dommartin a en effet été mise en place pour lui permettre d’être scolarisé une fois par semaine en milieu ordinaire. "J'aime bien, ça change du quotidien, confie Léonard. Ça se passe bien avec les autres élèves, on peut se parler aux récréations, manger ensemble, et ils m'aident avec mon fauteuil." Ce dispositif, le premier dans le Rhône, aide chacun des élèves handicapés moteur à mener une vie la plus autonome possible. "Il s'agit de faire en forte de trouver une place à ces enfants-là, de les préparer à leur vie future, explique Alain Gineyts, inspecteur de l'éducation nationale en charge de l'adaptation scolaire des enfants handicapés dans le Rhône. Cela leur permet de côtoyer d'autres camarades dits 'valides', de partager des moments avec eux pour qu'ils ne soient pas tout le temps dans des établissements spécialisés."

Apprendre l'ouverture aux autres

"Nos collégiens apprennent aussi l'ouverture aux autres", ajoute Chantal Delacourt, la principale de l'établissement. Dans leur classe spécialement équipée, les élèves handicapés, encadrés par une enseignante et une éducatrice, disposent d'un tableau blanc interactif et tactile qu'ils peuvent aussi commander à distance via un clavier et une souris sans fil. "Ces enfants ont souvent des difficultés de concentration et de mémorisation, indique Domitille Béthune, leur professeur. Alors l'objectif est d'aller droit à l'essentiel, que ce soit en Français, en maths ou en histoire-géo. Nous laissons de côté le superflu." Léonard et ses camarades viennent de passer le certificat de formation générale (CFG), qui atteste de connaissances générales de base et de capacités d'insertion sociale. Un pas de plus vers une vie "comme les autres".  


La rédaction de TF1info

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