PRESSE - L’ancien patron de l’info de TF1 a été nommé ce lundi président du directoire du groupe Nice-Matin. Il livre sa feuille de route.
Vous avez déclaré vouloir prendre votre temps
pour relancer Nice-Matin
. Mais en disposez-vous, de temps ?
J’ai dit cela parce que je n’arrive pas ici comme ça pour prendre des décisions sans écouter les gens. Mais prendre du temps, ce n’est pas non plus dix ans ! Je me donne six mois pour consolider l’entreprise et trois ans pour la pérenniser.
Vous y croyez ?
Oui, et je pense que l’on va réussir parce que, aujourd’hui, Nice-Matin est une coopérative et que l’actionnaire de référence, c’est la collectivité. Cela rend plus facile l’acceptation par le personnel de la gestion rigoureuse à laquelle nous sommes contraints.
Mais ce type de gouvernance ne vous entrave-t-il pas ?
Pas du tout, je suis le patron, et comme on l’est rarement dans la presse puisque je suis à la fois PDG, directeur des publications et directeur des rédactions. J’ai toute l’autorité d’un PDG et aucune envie d’en céder une parcelle.
Quels sont vos objectifs ?
Inverser, ou au moins stabiliser, la courbe des ventes. Et, en matière de recettes publicitaires, nous redonner de l’air. Mais de ce côté-là cela pourra difficilement être pire…
Vous avez modifié la Une du journal, pourquoi ?
Je la trouvais un peu fouillis. Le logo était enfoui dans la page, nous l’avons remis en exergue. La Une y gagne en élégance, c’est important aussi.