Six taxis et autant de chauffeurs "UberPop" bientôt jugés à Nice

Publié le 13 juillet 2015 à 15h07
Six taxis et autant de chauffeurs "UberPop" bientôt jugés à Nice

JUSTICE – Les taxis soupçonnés d'avoir tendu un guet-apens à un chauffeur UberPop à Nice sont convoqués en correctionnelle pour violences en réunion. Des particuliers adeptes de l'appli désormais interdite seront aussi jugés pour exercice illégal de la profession de taxi.

Le conflit entre taxis et chauffeurs UberPop va se poursuivre devant les tribunaux. Six artisans niçois, et autant de chauffeurs occasionnels utilisateurs de l'appli aujourd'hui interdite, vont être convoqués en correctionnelle pour différents délits commis ces dernières semaines à Nice.

Le 8 décembre, ce sont les conducteurs adeptes de l'application UberPop qui devront répondre du délit d'"exercice illégal de la profession de taxi". Tous avaient été contrôlés en flagrant délit de "maraude électronique" ou de transport illicite de clients ces dernières semaines par la police, indique à metronews le procureur de la république de Nice.

Les "UberPop" risquent un an de prison

"Certains pensaient travailler légalement, d'autres savaient qu'ils étaient dans l'illégalité", précise le magistrat. Leurs situations sont très différentes puisque certains étaient assurés pour le transport de passagers, d'autres non, et tous n'utilisaient pas le service UberPop avec la même fréquence. Ils risquent jusqu'à un an de prison et 15.000 euros d'amende.

Du côté des taxis, six artisans vont aussi être convoqués à la barre, pour des violences en réunion et dégradation de véhicule. Ils devront répondre de l'agression d'un chauffeur UberPop dans la nuit du 15 au 16 juin . "Les images des caméras de la ville permettent de voir très nettement le comportement des uns et des autres" indique le procureur. Selon le magistrat, ce sont bien les taxis qui ont agressé le chauffeur, et non l'inverse.

Pas de poursuites suite aux manifestations de juin

L'homme avait été légèrement blessé, sans incapacité temporaire de travail, et sa voiture fortement dégradée. Les six conducteurs de taxis convoqués avaient été brièvement placés en garde à vue le 23 juin, provoquant la colère de quelques-uns de leurs collègues qui avaient bloqué les accès à l'aéroport de Nice durant près de deux heures. Ce "trouble à l'ordre public" ne fait en revanche l'objet d'aucune poursuite. La justice se montre aussi clémente concernant les blocages et les incendies de pneus sur les routes, survenus les 25 et 26 juin à l'occasion de la grève nationale des taxis , qui ne feront l'objet d'aucune poursuite.


La rédaction de TF1info

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