Taxis et cheminots en grève : gare aux bouchons

Publié le 10 juin 2014 à 15h55
Taxis et cheminots en grève : gare aux bouchons

SOCIAL - Des taxis de toutes les Alpes-Maritimes vont participer à une opération escargot sur l'autoroute ce mercredi matin entre Nice et Menton, tandis que seulement un TER sur six circulera.

"Ça va encore être une journée de galère". Erin, comme 14 000 salariés monégasques vivant dans les Alpes-Maritimes, se prépare à affronter une double grève ce mercredi matin. Celle des cheminots, d'abord, qui, à l'appel de la CGT et SUD Rail, vont massivement débrayer. Seul un TER sur six devrait circuler, d'après les prévisions de la SNCF. L'entreprise a prévu des bus de substitution… qui viendront grossir les embouteillages sur les routes.

Car les taxis ont aussi choisi ce mercredi pour se faire entendre, en organisant une opération escargot sur l'autoroute à partir de 9 heures. "Nous nous battons contre les VTC qui ne font pas honnêtement leur travail, qui maraudent, bakchichent les hôtels pour avoir des clients ou utilisent des applications mobiles pour faire du taxi déguisé !" dénonce Patrick Trapani, le président des taxis de Nice.

Trois cent taxis sur l'A8

Quelque 300 chauffeurs devraient se retrouver à l'aéroport de Nice à partir de 8 heures, puis à 9 h 15 prendre l'autoroute "à marche lente" jusqu'à Menton, où les chauffeurs locaux se joindront à eux pour revenir à l'aéroport. Là devraient les attendre une centaine de taxis de Cannes et Grasse, qui auront manifesté de leur côté de l'aéroport de Cannes-Mandelieu jusqu'à la sous-préfecture de Grasse via l'A8 et la pénétrante (RD6185). De là, tous se rendront, à pied cette fois, jusqu'à la préfecture où ils doivent être reçus…

Il y a moins d'un mois, en plein festival de Cannes, des dizaines de patrons taxis avaient empêché les VTC de travailler en les bloquant à l'aéroport, dans une ambiance parfois tendue . Demain, Patrice Trapani redoute que les esprits s'échauffent encore plus : "Beaucoup de taxis sont très remontés après les déclarations du patron d'Uber [Travis Kalanick aurait déclaré : "Notre adversaire est un connard qui s'appelle taxi" ]. Je crains qu'il y ait des débordements en marge du cortège".

Loin de ces préoccupations, les travailleurs "pendulaires" comme Erin, qui doivent rejoindre leur bureau en Principauté, s'organisent déjà : "on va faire du covoiturage avec les collègues en partant avant 8 heures pour éviter les bouchons au lieu de 8h25 d'habitude avec le train".


La rédaction de TF1info

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