Toulouse : à la Reynerie, les habitants s'opposent à la destruction de leur immeuble

Publié le 15 avril 2014 à 15h14
Toulouse : à la Reynerie, les habitants s'opposent à la destruction de leur immeuble

URBANISME – Certains propriétaires et locataires du quartier de La Reynerie, à Toulouse, refusent que leurs logements soient démolis, comme le prévoit le Grand Projet de Ville (GPV). Ils ont écrit au nouveau maire pour faire annuler l'opération.

Les habitants de la Reynerie font de la résistance. Au pied de l'imposante tour Messager de 15 étages au cœur de la Reynerie, Anne et Yvette distribuent des tracts et font signer une pétition pour empêcher la démolition de leur immeuble

"Les appartements sont en bon état, c'est anormal de détruire des logements alors qu'il y a des gens qui n'ont pas de toit", explique Anne, propriétaire d'un T2 depuis 2006 et membre du collectif "Nous ne sommes pas de la poussière".

Réhabiliter plutôt que détruire

Rassemblant des habitants du quartier du Mirail, le mouvement a entamé un bras de fer avec la société de HLM Les Chalets, qui prévoit, dans le cadre du Grand Projet de Ville (GPV), de raser les 260 appartements. Dans un courrier adressé au maire, Jean-Luc Moudenc, le collectif propose une réhabilitation plutôt que la destruction.

La proximité des commerces et du métro, l'environnement, avec le lac, constituent des atouts que les habitants ne veulent pas perdre. Croisée dans les coursives alors qu'elle se rend en cours à l'université voisine Toulouse-Jean Jaurès , Fatima, 20 ans, ne souhaite pas déménager du T4 où elle vit avec sa famille depuis six ans.

Des indemnités insuffisantes

"On a visité d'autres appartements dans les quartiers Barrière de Paris ou Compans Caffarelli, mais soit c'est plus petit soit l'accès est plus difficile", explique la jeune femme. Alors que 25 des 85 propriétaires ont déjà vendu leur logement, les autres refusent de quitter les lieux.

"Cet appartement, je l'ai acheté 76 000 euros en 2006. Sans compter les travaux que j'ai réalisés à l'intérieur. Avec l'indemnité de 80 000 euros que l'on me propose je ne pourrai jamais redevenir propriétaire à Toulouse", déplore Oner, 53 ans, qui vit depuis vingt ans dans le quartier du Mirail. Contactée par téléphone, la société Les Chalets a refusé de commenter la situation, attendant d'étudier le dossier avec la nouvelle équipe municipale.


La rédaction de TF1info

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