Tramway Garonne: les usagers satisfaits, les commerçants grimacent

Publié le 19 janvier 2014 à 11h54
Tramway Garonne: les usagers satisfaits, les commerçants grimacent

TRANSPORTS – Si des riverains ont adopté le nouveau tronçon, les commerçants regrettent la suppression de places de parking et attendent le retour des clients.

Les avis sont nuancés sur l'impact de la ligne de tramway Garonne. Un mois après sa mise en service en décembre dernier, le prolongement de la ligne T1 entre Arènes et Palais de Justice est diversement apprécié. "J'ai gagné un quart d'heure sur mon trajet. Je mets désormais huit minutes pour rejoindre la ligne B à Palais de Justice", se réjouit Sylvia qui habite depuis huit ans avenue Déodat-de-Séverac.

Elle emprunte tous les jours la ligne Garonne pour se rendre à son travail à Rangueil. Sur l'ensemble de la ligne, "la fréquentation a augmenté de 50 % par rapport à 2013, avec un pic de 30 000 voyageurs le 8 janvier, premier jour des soldes" précise-t-on à Tisséo.

Moins de places de stationnement

Les commerçants, eux, attendent désormais les retombées économiques du nouvel équipement après deux ans et demi de travaux. Dans sa boulangerie près du Fer à Cheval, Corinne, qui a perdu 50 % de son chiffre d’affaires au cours du chantier, estime que "c'est encore très calme. Il y a beaucoup moins de places de stationnement dans l'avenue de Muret". Même son de cloche au bar-tabac du Soleil d'Or près des Arènes. "Nous aurions préféré des places de parking sur la place Emile-Mâle plutôt que des fontaines. On ne peut plus se garer dans l'avenue Déodat-de-Séverac", peste Pierre-Jean le patron en montrant du doigt des voitures garées sur les trottoirs.

Si à la boucherie-charcuterie près du Fer-à-Cheval, on partage ce constat, la fin des travaux est néanmoins vécue comme un soulagement. "En dehors des jours d'événements au Stadium ou au parc des expositions la circulation est plus fluide, analyse Benjamin, un employé. Et on a gagné quelques nouveaux clients."

Parier sur l'arrivée de nouveaux habitants

C'est sur eux que parient désormais certaines enseignes de l'avenue de Muret. Monique, fleuriste, a fermé son magasin pendant deux ans "à cause des travaux", avant de rouvrir voilà quelques semaines. "J'espère profiter de l'arrivée de nouveaux habitants, des ingénieurs d'Airbus avec un fort pouvoir d'achat. Mais cela peut prendre quelques années" avance-t-elle.

Vers Croix de Pierre, Guillaume Hussonois, le responsable de la salle de jeu Laser game évolution ouverte depuis mai, estime que le tram lui a amené "quelques groupes de lycéens de Déodat et des Arènes même si pour l'instant ce n'est pas significatif sur notre chiffre d’affaires". S'il est encore un peu tôt pour en ressentir ses effets, il voit "le tramway comme un argument de vente". 


La rédaction de TF1info

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