TRANSPORT - La préfecture devait recevoir mardi matin des représentants des taxis marseillais qui réclament un arrêté d'interdiction de l'application UberPOP, lancée lundi à Marseille.
Après les réunions d’Uber perturbées , le blocage des automobilistes. Les chauffeurs de taxis marseillais se sont positionnés mardi matin aux abords de la préfecture, autour de la gare TGV d'Aix, de l'aéroport Marseille Provence à Marignane et de certaines portes du Grand port maritime de Marseille (GPMM) pour protester contre l’arrivée d’ UberPOP à Marseille.
La préfecture devait recevoir mardi matin des représentants des taxis marseillais qui réclament l'interdiction de cette application permettant à des particuliers de faire du transport de personnes.
"Nous demandons la prise d'un arrêté préfectoral interdisant l'utilisation de l'application UberPOP, comme cela a pu se faire dans d'autres villes", explique Rachid Boudjema, secrétaire général du syndicat des taxis marseillais . "L'arrêté n'est pas une fin en soi, mais un moyen à la disposition des forces de l'ordre", précise-t-il.
Le préfet prend position
La préfecture a rappelé lundi dans un communiqué "que les conducteurs qui exerceraient illégalement la profession de taxi ou de conducteur de VTC, s'exposeraient à des sanctions pénales d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende pouvant être assorties de peines complémentaires de suspension du permis de conduire pendant cinq ans ainsi que de la confiscation du véhicule".
Le préfet, Michel Cadot, rappelait dans ce texte que dans un jugement de première instance du TGI de Paris la société Uber a été déclarée "coupable des faits de pratique commerciale trompeuse... en donnant l'impression que ce service (UberPOP) est licite alors qu'il ne l'est pas". La société californienne a fait appel.
La préfecture précise que "des opérations de contrôle seront menées avec une particulière vigilance au cours des prochains jours afin de faire respecter le droit".
Mobilisation à Strasbourg et Nantes
Les chauffeurs de taxis dénoncent la concurrence déloyale du service UberPOP, proposé par l'entreprise californienne, qui offre à des particuliers la possibilité de devenir chauffeurs, contrairement à Uber qui propose les services de chauffeurs professionnels.
UberPOP est déjà disponible à Paris, Lyon, Toulouse, Nice et Bordeaux et depuis lundi à Marseille, Strasbourg et Nantes, où une centaine de taxis ont mené une opération escargot sur le périphérique mardi matin pour réclamer eux aussi un arrêté d'interdiction de ce service.
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