Violences dans les quartiers : des renforts sont arrivés

par Sibylle LAURENT
Publié le 11 décembre 2014 à 17h15
Violences dans les quartiers : des renforts sont arrivés

SECURITE – Une centaine d’hommes viennent soutenir les effectifs de la police nationale à Nantes, après plusieurs épisodes de violences dans les quartiers.

C’est chose faite : les renforts de police sont arrivés. La demande avait été faite à l’Etat la semaine par la maire de Nantes Johanna Rolland et le préfet de Loire-Atlantique Henri-Michel Comet, après une dizaine de jours marqués par des épisodes de violences dans divers quartiers.

La nouvelle a été officialisée ce jeudi : une unité de police, soit 80 à 100 hommes supplémentaires, est dans la cité des ducs depuis mardi soir, pour soutenir les effectifs de la police nationale. Elles visent à mettre en place des "opérations de sécurisation." Outre ces renforts, d'autres décisions ont été annoncées vendredi dernier, comme celle de monter une cellule d’enquête qui travaillera à plein-temps pour interpeller les auteurs des violences, ou renforcer la surveillance policière dans les lieux les plus touchés.

"Cela ne remplace pas la prévention"

Depuis un mois en effet, les incidents se sont multipliés, touchant divers quartiers nantais : Bellevue, Malakoff, puis .La Bottière, Doulon et Nantes-Nord, aboutissant à des affrontements lors de rencontres sportifs, ou à la sortie de lycée. Mardi soir encore, un jeune homme a été frappé de coups de couteau et a été touché d’une balle au genou rue du Maréchal-Joffre. Mais d’après Jean-Christophe Bertrand, patron de la Direction départementale de la sécurité publique, ces événements ne sont pas dus à des règlements de comptes sur fond de trafics de drogue, mais bien plutôt un "enchaînement d’actes isolés, violents et à répétition", rapportait Ouest-France la semaine dernière. Une situation d’autant plus problématique qu’elle est imprévisible.

Ces renforts de police "exceptionnels" sont donc les bienvenus. Mais la maire de Nantes Johanna Rolland a pris soin de préciser que "cela ne remplacera jamais la nécessité de continuer d’abord à travailler sur les questions éducatives, et de prévention" : "C’est dans la proximité que la lutte contre les inégalités trouve des réponses", a-t-elle rappelé ce jeudi.
 


Sibylle LAURENT

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