ÉCOLOGIE - Le premier train à hydrogène a été mis en service pour les voyageurs ce lundi 17 septembre 2018 en Allemagne. Il ne rejette que de la vapeur d'eau, contrairement aux TER fonctionnant actuellement au diesel. Explications.
Il y a plus de deux ans, en 1804, la première locomotive à vapeur voyait le jour. Et ensuite venue celle dotée d'un moteur électrique. Ce lundi 17 septembre 2018, une innovation majeure a été mise en service par Alstom dans la région de Hambourg, en Allemagne : le train à hydrogène. A première vue, rien de révolutionnaire : ce train ressemble à tous les autres trains. C'est sur le toit qu'on aperçoit la nouveauté, en l'occurrence les réservoirs d'hydrogène. Ils permettent d'alimenter les piles à combustible. Et ce sont elles qui font tourner le moteur. Avec un seul plein, ce train peut parcourir jusqu'à 1.000 km, pour une vitesse de pointe de 140 km/h.
Une vitesse qui le destine donc principalement aux lignes régionales plutôt qu'aux lignes à grande vitesse. Et c'est peu dire qu'il sera plus écologique que les TER Diesel actuels. Hydrogène oblige, ce train ne rejette en effet que de la vapeur d'eau. A l'opposé, 50 TER Diesel émettent autant de gaz carbonique que 12.000 voitures !
Mais avant de pouvoir le faire rouler partout au quotidien, beaucoup de défis sont à relever. Aujourd'hui, l'essentiel de l'hydrogène est en effet produit à partir d'énergies fossiles comme le gaz naturel ou le pétrole. Il va donc falloir changer la méthode de production. Les piles à combustibles sont quant à elles hors de prix car elles contiennent des métaux rares. Surtout, il faudra améliorer la sécurité puisque l'hydrogène est un gaz… explosif.