VIDÉO - 36 15 SM et 36 15 ULLA sont de retour : redécouvrez les "licornes" de l'ère Minitel !

REVIVAL - Définitivement éteint depuis sept ans déjà, le Minitel s'offre une cure de jeunesse, aux États-Unis, au travers d'une exposition, d'un livre et de la réédition de services 36 15 emblématiques. Et s'il était au final terriblement moderne ?
Dépassé techniquement, le Minitel reste un modèle pertinent à l'ère de Google et Facebook. En tout cas, un homme en est persuadé. Lui, c'est Julien Mailland, un Français, professeur au Media Lab du MIT de Boston, aux Etats-Unis. C'est lui qui a organisé en novembre dernier une exposition sur le Minitel dans un hôtel de New-York. Et c'est lui surtout qui a co-écrit "Minitel, Welcome to the Internet", un livre très sérieux qui dissèque la genèse de l'appareil, ses services, son modèle économique et tout ce qu'il pourrait nous inspirer aujourd'hui.
Car l'affaire n'a en fait que très peu à voir avec la nostalgie. À écouter Julien Mailland, le Minitel était moderne en ce qu'il n'embarquait pas avec lui certains des soucis consubstantiels de l'internet aujourd'hui. À l'époque, l'essentiel des services étaient ainsi payants. Mais tous étaient respectueux des données personnelles et de la vie privée, un donnant-donnant qui sonnerait aujourd'hui comme une solution honorable.
ULLA, SM, ces 36 15 toujours en ligne
Autre produit du revival : la renaissance de certains services emblématiques, comme 36 15 SM, pionnier malgré lui des services de rencontres en ligne. À l'origine, "SM" voulait dire "Service Médical", et pas du tout ce que "SM" pourrait plus naturellement évoquer. Mais chassez le naturel, et il reviendra au galop : loin du public de médecins et de patients visé par le services, les salons de discussion en ligne ont rapidement été remplis de discussions très près du corps, mais bien loin du médical.
La bonne nouvelle, c'est que par pure nostalgie, ou pour faire découvrir l'avant-web aux jeunes générations, SM, ULLA et même l'annuaire électronique sont aujourd'hui encore consultables en ligne. Pour cela, on ne saurait trop vous conseiller de visiter Minitel.us, le site de Julien Mailland, ou Minitel.org, un site de passionnés remplis de liens souvent surprenants.
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Au plus haut de l'ère Minitel, à la fin des années 1980, les 36 15 en tous genres généraient des milliards -de francs- de recettes, tant pour leurs éditeurs que pour France Telecom. Détail d'historien : à l'époque, pour éditer un service sur le 36 15, il fallait être une entreprise de presse en bonne et due forme, déjà à la tête de journaux ou magazines papier. L'histoire des kiosques est ainsi remplie de titres sans grand intérêt, de quelques pages seulement, dont le seul atout étaient qu'ils permettaient d'éditer des services Minitel.
On était loin de la liberté de l'internet, mais tous ou presque étaient rentables dès les premiers jours. De quoi construire quelques fortunes qui ont d'ailleurs financé l'éclosion des premiers fournisseurs d'accès à l'internet, au milieu des années 1990.
"MINITEL, Welcome to the Internet", Julien Mailland et Kevin Driscoll", pas de traduction française pour l'instant.
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