Facebook : donne-moi ton profil, je te dirai qui tu es

Publié le 3 février 2014 à 9h35

RÉSEAUX SOCIAUX - Un ouvrage détaille cinquante portraits d'utilisateurs de Facebook. Entre celui qui poste trop, celle qui est d'une naïveté sans faille ou encore le boulet, il y a de quoi faire. Désopilant !

Et si notre relation à Facebook en disait plus sur nous ? Avec "Et toi t'es qui ?", Mat Hild – son pseudo sur le réseau social – dresse une typologie de cinquante profils, du chercheur au CNRS au "tout-à-l'égo" en passant par l'irrésistible "Jackie Sardou", grande amatrice de gifs animés à base de dauphins qui scintillent.

"J'ai commencé à les poster sur ma page Facebook à raison de un par jour pendant deux mois pour m'amuser, explique l'auteure, professeure de français dans un lycée et qui préfère garder l'anonymat. C'était des clins d'oeil envers mes contacts."

La somme de ces portraits est devenue un livre qui sort aujourd'hui, 30 mai, en librairie. Inscrite depuis 2007 et avec environ 900 "amis" au compteur, elle avoue un petit faible pour le profil de l'engoncé, celui qui a toujours peur d'offenser quelqu'un. Pire, il va voir un match du PSG en catimini mais n'en parle pas sur Facebook de peur d'être raillé. Bien vu.

Six profils marquant :

Le sous-marin
Il ne poste jamais rien, ne prend même pas le temps de répondre aux messages d'anniversaires laissés année après année sur son mur. Il ne like pas, il ne commente rien. Pas le temps pour ces bêtises, pas envie de donner du grain à moudre au "pouvoir" qui nous observe ni aux cousins avides de ragots. Pourtant, au détours d'une conversation, on découvre que le sous-marin se connecte chaque jour à Facebook et suit de très près la vie rêvée de ses "amis". C'est la version moderne du voyeur.

Le policier hongrois
Il est sûr de lui et n'hésite pas à exprimer, souvent avec brutalité, ce qu'il pense vraiment des goûts de ses amis en matière de musique, littérature, de cinéma ou même de politique. Pendant la présidentielle, il a pris un malin plaisir à poster des messages péremptoires et à insulter le camp adverse en promettant, au choix, les chars russes sur les Champs-Elysées ou la retraite à 90 ans. Vous n'avez aucune envie d'aller voir "Amour" de Michael Haneke quand il sortira en salle ? Méprisable petit vermisseau...

La gnangnan
Elle poste des photos de chatons et de bébés trop mignons. Beaucoup. Trop. Premier degré à mourir, la gnangnan est une hystérique des messages à la chaîne. Si vous ne copiez-collez pas un message sur votre mur en faveur de la cause tibétaine ou contre la corrida, elle te fait la tête... jusqu'au message suivant. Autre souci : la gnangnan ne sait pas faire la différence entre un message inbox et un mur. Sympa quand elle vous envoie des messages bien personnels sur sa mycose attrapée à la piscine.

Le boulet
Imaginez Gaston Lagaffe avec un compte Facebook. Dès qu'il y a une bourde à ne pas faire, il fonce. Il vous a aperçu en terrasse hier après-mid en bonne compagnie alors qu'officiellement vous étiez en arrêt maladie ? Le boulet s'empresse de vous envoyer un message. Pas en inboxmais sur votre mur. Celui que votre boss consulte quotidiennement. Il est aussi connu pour se laisser aller à beaucoup de lyrisme dès qu'il a un peu trop bu... Le compagnon idéal si vous cherchez le dernier scandale Facebook.

Le mytho
"Sympa cet apéro au bord de la piscine à L.A.". Le mytho a une vie trépidante. En apparence seulement parce qu'il a oublié de désactiver la géolocalisation automatique et que son message est posté "près de Melun". C'est aussi un artiste du copier-coller, capable de reprendre à son compte une citation méconnue ("ce qui ne te tue pas te rends plus fort") ou la dernière blague en date ("Quand on Haneke l'Amour"). En réalité, il habite encore chez sa mère et a un bel élevage d'escargots de Bourgogne.

L'ado
On en a forcément tous au moins un dans ses contacts. Une cousine, le fils d'un ami... Et c'est chaque fois un grand moment que de lire ses messages kar lado a 1 langaj bi1 a lui. Kan tu an na 1 dan té zami, tu béni 2 ne pa zetr proffe 2 francé. Il a auten de boutton sur sa paj ke sur son visaj, sur lekel coul souvan dé larm 2 la traïzon 2 sa petitami du moman hou a koz de cé daron ki fon chié. Pendant ce temps là, vous sortez un mouchoir pour essuyer les litres de sang qui coulent de vos yeux.


La rédaction de TF1info

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