Facebook renonce à piquer votre numéro sur WhatsApp

par Mélinda DAVAN-SOULAS
Publié le 18 novembre 2016 à 11h38
Facebook renonce à piquer votre numéro sur WhatsApp

BIG BROTHER - La pression populaire aura finalement eu raison des velléités de Facebook. Ou plutôt les autorités européennes de protection des données qui ont poussé le réseau social à renoncer à ses envies de ratisser les informations personnelles des utilisateurs de WhatsApp.

Vous pensiez vos données à l’abri sur WhatsApp ? C’était le cas jusqu’à la fin août et ce sera de nouveau le cas sous peu. Entre temps, Facebook avait pris la liberté de transférer votre numéro de téléphone depuis le service de messagerie instantanée - racheté en 2014 et ce, malgré la promesse de ne pas interférer - si vous n’y prêtiez guère attention.  Selon une information du Monde et de l'AFP, Facebook aurait finalement fait machine arrière sur ses envie de piquer vos informations sur WhatsApp.

Le 25 août dernier, WhatsApp avait mis à jour sa politique de confidentialité. Et parmi les nouvelles mesures, on découvrait que les informations personnelles des utilisateurs allaient pouvoir être partagées à des fins publicitaires. Tôlé populaire et inquiétude des autorités. Il avait fallu attendre la fin octobre pour que le groupement des autorités de protection des données personnelles de l’Union européenne somme alors WhatsApp d'arrêter le partage des données de ses utilisateurs" jusqu'à ce que les garanties juridiques appropriées puissent être apportées."

Des doutes sur la façon de procéder

Cette "mise à jour" visait principalement le numéro de téléphone des utilisateurs de WhatsApp, indispensable pour utiliser l'application, que les inscrits sur Facebook ne sont jamais très enclins à filer au réseau de Mark Zuckerberg. WhatsApp invoquait une "nécessité de se coordonner" avec Facebook, mais aussi, bon samaritain, une amélioration qui allait permettre de lutter contre les spams, de suggérer des contenus ou des publicités plus pertinentes (sur votre smartphone !)… et aussi des amis.

L'Allemagne et le Royaume-Uni avaient obtenu que WhatsApp et Facebook cessent le transfert d'informations. La mesure est désormais étendue à toute l'Europe car les CNIL européennes ont reproché unanimement aux deux services leur manque de clarté quant à la validité du consentement des utilisateurs. Ils ont également souligné le flou sur l'utilisation possible des données "pour des finalités qui n’étaient pas incluses dans les conditions d’utilisation et la politique de confidentialité au moment où les actuels utilisateurs ont souscrit au service WhatsApp".

En attendant une réplique et un éclaircissement des conditions de partage entre les deux entités, qui obligeraient les CNIL à lever, Facebook avait indiqué "être en conformité avec la loi" et va désormais dialoguer avec les autorités de protection.


Mélinda DAVAN-SOULAS

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