StopCovid : 1 million d'utilisateurs en 5 jours, succès inattendu pour l'appli de traçage

Publié le 6 juin 2020 à 17h02, mis à jour le 7 juin 2020 à 0h29

Source : JT 20h WE

CORONAVIRUS - Plus d’un million de Français ont activé l’application StopCovid sur leur téléphone depuis son lancement le 2 juin, a annoncé samedi le secrétaire d'Etat au numérique Cédric O.

Cinq jours après son lancement, StopCovid caracole encore en tête des téléchargements d'application en France. Ce samedi matin, l'application française de traçage de contacts, censée lutter contre l'épidémie de coronavirus (Covid-19) aurait même franchi le cap du million d'utilisateurs, a fait savoir le secrétaire d'Etat au Numérique Cédric O au micro de RMC. Il a précisé à l'AFP que le chiffre d'un million correspondait à des "activations" de l'application, et non à de simples téléchargements. 

L'efficacité de l'application pour smartphone dépend du nombre de personnes qui l'utilisent, même si le gouvernement estime qu'elle est utile "dès les premiers téléchargements". "Nous n'avons pas d'objectif précis" en termes de nombre d'utilisateurs, a expliqué Cédric O lors de son intervention. Néanmoins, l'application est "particulièrement utile" pour les personnes vivant en milieu urbain, "qui prennent les transports en commun et vont dans les bars et restaurants", a-t-il souligné.

StopCovid doit permettre à ses utilisateurs d'être prévenus s'ils ont croisé dans les deux semaines précédentes un autre utilisateur contaminé au coronavirus (Covid-19). L'alerte est déclenchée si les smartphones des deux personnes se sont croisés à moins d'un mètre, pendant plus de 15 minutes. Alors qu'on lui demandait s'il y avait déjà eu des cas d'utilisateurs de l'application signalant leur contamination au coronavirus, Cédric O a préféré botter en touche, renvoyant la communication sur ce point au ministère de la Santé.

L'application française de traçage numérique est très critiquée, notamment par les experts en informatique et les juristes qui craignent qu'elle ouvre la porte à une société de surveillance, puisqu'elle consiste à garder une trace des autres utilisateurs croisés sur les deux dernières semaines. Le gouvernement souligne de son côté que l'application ne gère pas des identifiants en clair, mais des pseudonymes qui changent régulièrement. 

L'exécutif a choisi de confier la conception de l'application à des acteurs français sous la maîtrise d'oeuvre de l'institut national de recherche en informatique (Inria). Il a refusé notamment d'utiliser la plateforme personnalisable proposée par les géants américains Google et Apple, au risque, selon certains observateurs d'arriver à un produit peu fiable techniquement. 


La rédaction de TF1info

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