Test - Surface Pro 3 : un ordinateur qui se prend pour une tablette, ou l'inverse

Publié le 10 septembre 2014 à 15h48
Test - Surface Pro 3 : un ordinateur qui se prend pour une tablette, ou l'inverse

TABLETTE – Difficile de dire si la Surface Pro 3 est plus une tablette ou un ordinateur portable. Toujours est il, cette nouvelle version est clairement orientée très haut de gamme, avec une qualité encore en hausse, comme son prix.

Metronews a testé "l'ordinateur tablette" Surface Pro 3 de Microsoft. Elle est commercialisée à partir de 799 euros sans le clavier, nous avons essayé la version embarquant un processeur Core i5, 8 Go de mémoire vive et 256 Go d'espace disque.

On aime

- Le format. Si on part du principe qu'il s'agit d'un ordinateur ultraportable, Microsoft a réussi un tour de force : aussi léger avec le clavier qu'un MacBook Air, avec en plus un écran tactile réactif et un stylet de très bonne qualité, c'est presque un sans-faute.

- La qualité de l'écran. C'est certainement le point fort de ce modèle, et c'était déjà le cas avec le modèle précédent. D'une diagonale de 12 pouces avec une résolution haute définition de 2160 par 1 440 pixels, cet écran est certainement l'un des meilleurs au monde en termes de restitution des couleurs. Parfait.

- La rapidité. Bien que nous ayons testé un modèle avec un processeur de taille intermédiaire, la Surface Pro 3 est réactive quelque que soient les conditions d'utilisations. L'équilibre entre la puissance du processeur, la quantité de mémoire vive et la rapidité du système de stockage est juste.

- Le stylet. Sa qualité de fabrication et sa précision sont remarquables, comparables aux meilleurs stylets pour tablettes tactiles du marché (Wacom). Mais son usage reste anecdotique, et il n'est pas aisé de dessiner sur la Surface Pro 3 comme avec une tablette classique, car il ne faut pas que la paume de la main entre en contact avec l'écran… Ce qui n'est pas aisé.

- La qualité de fabrication. Choix des matériaux, finitions très travaillées jusque dans les détails (comme le chargeur), le Surface Pro 3 est tout à fait au niveau de la production d'Apple.

- La liaison aimantée avec le clavier est toujours aussi bluffante, et se fait en une fraction de seconde. Même les utilisateurs les moins délicats ne risquent pas d'abîmer le système, qui devrait bien résister dans le temps.

- L'autonomie, inférieure à celle d'un MacBook Air, est tout de même très confortable. En usage modéré, la Surface Pro 3 tiens facilement la journée.


On n'aime pas

- Le format. Si on part du principe qu'il s'agit d'une tablette, quelle déception. Lourde (même si ce nouveau modèle gagne en finesse), peu autonome, bruyante et onéreuse, son seul intérêt réside alors de sa « compatibilité » avec l'écosystème Microsoft : jeux et logiciels.

- Le clavier optionnel. Si le clavier n'est pas aussi agréable qu'un véritable clavier d'ordinateur, il permettra tout de même de travailler et d'écrire du texte au kilomètre, et le pavé tactile est multipoint. Il est à notre sens indispensable, et le fait qu'il s'agisse d'une option facturée près de 130 euros, alors que le prix de la Surface Pro 3 est déjà très élevé, est presque révoltant.

- Pour brancher un moniteur et étendre l'affichage lorsqu'on est à la maison, ou tout simplement pour regarder une vidéo sur la télé, il faut utiliser un port HDMI… Optionnel lui aussi. En fait, il n'y a qu'un port USB 3 d'exploitable.

- Le processeur graphique, s'il est parfaitement dimensionné pour travailler, surfer ou même regarder un film, se montre à la peine lorsqu'il faut afficher les images d'un jeu vidéo exigeant en ressource. Sur une machine de ce prix, on est en droit d'attendre un peu mieux.

– La surface Pro 3 est puissante, et chauffe beaucoup, et en peu de temps. Et le système de ventilation, très bruyant, a du mal à faire baisser la température de l'ensemble.


Verdict

La surface Pro 3 est un ultraportable qui s'utilise réellement comme une tablette, et s'avère bien plus efficace que les tablettes qui se prennent pour des ordinateurs portables dès lors qu'on leur adjoint un clavier. Mais même si elle est vendue comme « tablette », sa configuration, son poids, son autonomie, son bruit, prouvent clairement que c'est autre chose.

Même le prix n'est pas en rapport : de 800 à presque 2 000 euros pour le modèle le plus évolué, la note est salée. A ce prix, elle n'intéressera qu'une poignée de geeks fortunés, et surtout les pros qui ne veulent pas s'encombrer d'un ordinateur portable et d'une tablette, puisqu'elle fait les 2. Et après tout, si elle se nomme Surface "Pro", c'est qu'il y a une raison.
 


La rédaction de TF1info

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