Contre l'hyper-connexion, quoi de plus zen qu'un robot-bonsai ?

Cédric Ingrand, envoyé spécial à Tokyo (Japon)
Publié le 19 octobre 2018 à 10h52, mis à jour le 19 octobre 2018 à 10h57
Contre l'hyper-connexion, quoi de plus zen qu'un robot-bonsai ?

REPORTAGE - Le constructeur japonais TDK présente cette semaine au salon CEATEC de Tokyo un bien curieux robot, mi-assistant intelligent, mi-bonsai connecté. Une vitrine technologique qui mériterait presque d'être un produit.

C'est probablement la plus japonaise des nouveautés dévoilées au salon CEATEC de Tokyo, comme un concentré de technologie, de design, et de culture nippone, rassemblant dans le même objet plusieurs obsessions du pays. Imaginez un robot qui serait aussi un bonsai, un appareil du futur qui irait puiser dans le passé, une machine moderne et donc forcément un peu éphémère, sur laquelle serait posé un arbuste dont la longévité est supérieure à l'homme, une plante à qui la technologie donnerait la parole.

Bons.AI, alliance de la nature et de l'intelligence artificielle, possède une liste de fonctions assez simple : il sait suivre son propriétaire, afficher son humeur ou ses besoins au travers de diodes qui entourent le pot, estimer ses propres besoins en eau et en réclamer le moment venu. Il sait aussi comprendre les questions de son interlocuteur. Mais il n'est ni Siri, ni Google Assistant : ses réponses sont des citations, tirées de la littérature japonaise ou des grands philosophes européens. Un peu comme si un arbuste centenaire vous donnait des leçons de vie pour vous faire profiter de son expérience, dans une machine qui paradoxalement vous pousserait un peu vers la déconnexion. Le premier robot zen.

Un façon assez fine pour TDK de se simplifier la vie -et de ne pas avoir à réinventer un assistant intelligent complet- au moment de créer ce qui n'est en fait qu'un concept. Si le constructeur a inventé Bons.AI, c'est en effet pour servir de vitrine à tous les composants qu'il fabrique et qu'il a pu rassembler à l'intérieur comme des capteurs de mouvement, d'humidité,  tout ce qui permet au robot de se mouvoir, de comprendre son environnement et ses interlocuteurs.

Bref, un concentré de technologies maison qui n'a donc pas de futur affiché comme un produit. Sauf à ce que la demande soit trop forte ?


Cédric Ingrand, envoyé spécial à Tokyo (Japon)

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