VIDÉO - Après les soignants, les imprimantes 3D de l'hôpital Cochin au service des patients

Publié le 3 août 2020 à 22h24, mis à jour le 4 août 2020 à 9h29

Source : TF1 Info

INNOVATION - Mobilisées en début de crise sanitaire pour produire des visières pour les soignants, ou des poignées de porte, les imprimantes 3D sont plus que jamais sollicitées. Mais elles fabriquent aujourd'hui d'autres types de pièces.

Face à la pénurie de matériels de protection pour les soignants, les imprimantes 3D avaient permis de fabriquer au plus fort de la crise, des dizaines de milliers de visières et autant d'adaptateurs de poignées de portes pour éviter le contact avec les mains. A l'origine, l'idée d'utiliser cette nouvelle technologie avait germé dans la tête de Roman Khonsari, chirurgien maxillo-facial à l'hôpital Necker, passionné de technologie 3D, qui avec un ami, Jérémy Adam, fondateur en 2017 de la société parisienne Bone 3D, experte en conseil et ingénierie 3D, avaient proposé fin mars à Martin Hirsch, directeur général de l'AP-HP, d'utiliser ces machines infatigables en créant un site de production propre à l'assistance publique. 

Quatre mois après, elles sont toujours là, et tournent à plein régime dans l'ancienne abbaye de l'hôpital Cochin à Paris. Mais aujourd'hui, changement de cap, les 60 machines produisent désormais des objets pour améliorer le quotidien des patients. Conçus, pour certains avec des ergothérapeutes, ils peuvent par exemple permettre à une personne souffrant d'arthrose d'ouvrir en toute facilité une bouteille, ou à celles ayant des difficultés motrices à actionner une fermeture éclair de braguette, ou à poser leurs béquilles au bord d'une table. Les exemples se sont ainsi multipliés et pas moins d'une centaine de références différentes sont déjà sorties des imprimantes.

Fabriquer à moindre coût

Créer de nouveaux objets, mais aussi réparer ceux qui existent déjà, voilà donc la nouvelle mission de ces imprimantes. Il est ainsi possible de remplacer n'importe quelle pièce à moindre coût. "Les cas d'école que l'on a souvent, ce sont des pièces qui valent plusieurs centaines d'euros dans le commerce, ou bien qu'il faut acheter en très grande quantité, que nous arrivons à reproduire pour une dizaine d'euros", explique Jérémy Adam dans le 20 h de TF1. 

Une aubaine pour l'institut de recherche sur les maladies génétiques Imagine qui profite tous les jours de cette nouvelle technologie. Notamment les fameux adaptateurs de poignées de porte qui permettent d'éviter de se transmettre des bactéries ou des virus. Un objet qui peut sembler futile en apparence mais qui se veut rassurant pour le personnel. "Cela fait partie des éléments qui ont permis à nos scientifiques, nos médecins et nos médecins-chercheurs de revenir ou de rester à Imagine en étant certains que l'on faisait le mieux pour les protéger de l'épidémie", avance Stanislas Lyonnet, le directeur de cet institut.

Et comme la demande ne faiblit pas, un vrai service de pièces détachées à la demande s'est doucement constitué à l'AP-HP, et les ingénieurs reçoivent chaque semaine de nouvelles commandes. Résultat, d'ici la fin de l'année, les 60 imprimantes vont déménager pour s'installer dans un espace plus grand et plus adapté à leurs nouvelles activités.


La rédaction de TF1info

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