Des drones dopés à l'intelligence artificielle, au service de l'agriculture

par Cédric INGRAND
Publié le 25 février 2020 à 17h45

Source : La Matinale LCI Week-end

C'EST POUR DEMAIN - Après être nés comme des jouets volants, après être devenus des caméras robotisées, les drones embarquent aujourd'hui assez d'intelligence pour assister l'homme en toute autonomie. Exemple parlant, dans l'agriculture, où les drones jouent presque les bergers.

On y pense encore comme des caméras que l'on enverrait dans les airs, mais nos drones sont aujourd'hui devenus des outils beaucoup plus puissants que ça. D'abord, côté vidéo, avec le dernier-né de PowerVision, le PowerEgg X, un drone qui ne serait pas juste un drone. Un modèle grand public, mais plutôt haut de gamme, avec une télécommande à longue portée, une caméra stabilisée sur trois axes, des capteurs pour détecter les obstacles, et toutes sortes de modes vidéo créatifs.

Jusque-là, tout cela le ferait ressembler comme un frère à ses concurrents chez Parrot ou DJI, mais ce n'est que le début. Retirez-lui ses hélices, ajoutez-lui une poignée, et le drone devient une caméra stabilisée à porter à bout de bras, ou à fixer sur un pied, pour profiter des mêmes mouvements fluides, et des mêmes modes de tournage créatifs, avec une caméra qui vous suit, et zoome ou dézoome selon l'action à suivre. Un couteau suisse de la vidéo stabilisée, à 850 euros environ.

Compter le bétail, et le ramener à l'étable

En devenant capable de reconnaître, de comprendre ce qui se passe devant l'objectif, les drones ont grimpé d'un cran, en terme d'utilité. Dans l'agriculture, on trouve déjà de premières applications utilisables sur des drones du commerce, comme  cette app sous Android, pensée pour recenser les bêtes d'un troupeau de bovins. Plus besoin de piloter le drone, il suffit ici de délimiter ses champs sur la carte à l'écran, et l'appareil pourra s'envoler pour une patrouille vue du ciel. L'application sait reconnaître une vache vue du ciel, et peut ainsi les compter, pour s'assurer qu'aucune bête ne serait restée dans un champ ou partie dans celle du voisin.

La prochaine étape, ce sera de faire des drones de nouveaux bergers. Une fois les bêtes vues et comptées, le drone peut descendre à hauteur d'homme, assez pour que les vaches - qui semblent peu apprécier la bête - ne s'en éloignent. en tournant autour du troupeau, la machine peut le mener d'un pâturage à l'autre, ou ramener les bêtes à l'étable. Pour l'instant, le procédé ne fonctionne qu'en pilotage manuel, mais il s'en faut de peu pour que de nouvelles applications relèvent le défi.


Cédric INGRAND

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