ENQUETE - C'est une forme de criminalité qui devient de plus en plus en courante : la cyberattaque contre une administration ou un service public. Dernières victimes en date : la mairie de Nuits-Saint-Georges, en Côte-d'Or, et le CHU de Rouen.
Il ne se passe pas une semaine sans qu'une mairie, une administration ou un service public soit victime d'un hacker.
Depuis quelques jours, les 120 ordinateurs de la mairie de Nuit-Saint-Georges, en Côte-d'Or, sont ainsi éteints. Furieux de ne pas obtenir les 2.000 euros qu'ils réclamaient, des pirates ont en effet attaqué tout le dispositif. "Depuis, on fait avec les moyens du bord. A l’accueil, quelqu’un écrit par exemple les adresses à la main par exemple alors que tout est dans les fichiers normalement. En fait, nous sommes revenus à ce que nous connaissions il y a quinze ou vingt ans", explique à TF1 Alain Cartron, le maire.
Lire aussi
Patrons de PME, voici comment vous protéger d'une attaque informatique de type "rançongiciel"
Lire aussi
Le site de l'aéroport Marseille-Provence victime d'une cyberattaque, des données bancaires de clients dérobées
Lire aussi
C'est la dissuasion nucléaire du XXI siècle : la France est-elle prête pour une cyber-guerre ?
Le week-end dernier, le CHU de Rouen a également été visé par une cyberattaque jugée inquiétante. Les services des urgences et de réanimation ont eu recours au système D pour éviter une catastrophe sanitaire. Les policiers spécialisés le savent bien : les hackers assoiffés d'argent n'ont généralement pas le moindre scrupule. "L’objectif des pirates, c’est d’obtenir la rançon. Sur les hôpitaux, si vous paralysez des services avec un intérêt vital comme la vie ou la mort d’un patient, ils pensent que la pression va être plus forte", souligne Franck Guidoux, de la sous-direction de la lutte contre la cybercriminalité à la direction centrale de la police judiciaire.
Les attaques viennent parfois de pièges enfantins. Trouver par exemple une clef USB abandonnée et la brancher sur son ordinateur peut ainsi avoir des conséquences catastrophiques. Respecter les consignes de sécurité de base est donc indispensable