Pour voir la Terre du ciel, Yann Arthus-Bertrand passe au drone

par Cédric INGRAND
Publié le 26 septembre 2018 à 17h30, mis à jour le 26 septembre 2018 à 18h01
Pour voir la Terre du ciel, Yann Arthus-Bertrand passe au drone

DE PLUS PRÈS - Pour "Woman", son nouveau long-métrage tourné dans le monde entier, le réalisateur s'allie au Taïwanais DJI, pour des images vues du ciel plus proches de leur sujet.

Il avait commencé sa carrière de photographe dans les airs, calé dans une nacelle de montgolfière. Près de 20 ans après "La Terre vue du Ciel", son best-seller vu d'hélicoptère vendu à quatre millions d'exemplaires, Yann Arthus-Bertrand change de monture. 

Pour "Woman", son long-métrage qui racontera la condition des femmes, le réalisateur est passé à l'ère du drone. Tourné au long cours et sur les cinq continents, le film (dont la sortie aura lieu en 2019) inaugure des plans difficiles à imaginer avec d'autres moyens de tournage, des images vues d'en haut, mais avec plus de proximité, des vues d'oiseau plus que des vues d'avion.

Yann-Arthus Bertrand en tournage avec un drone DJI en République du Congo
Yann-Arthus Bertrand en tournage avec un drone DJI en République du Congo

"Je voulais être aussi flexible que possible  pour  filmer l'environnement  et les femmes qui seront les véritables héroïnes  du  film. Un  drone est  incroyablement  facile  à  utiliser, ce qui a considérablement  simplifié  notre  travail  dans  ce tournage", explique Arthus-Bertrand,  jusque-là peu habitué à l'exercice. "Piloter une caméra tout en restant au sol est une expérience totalement nouvelle et fascinante pour moi", ajoute-t-il.

Pour ce tournage, le réalisateur a utilisé un drone bien loin des modèles grand-public. Pour espérer reproduire ses plans, comptez près de 3.500 euros pour le drone proprement dit, un DJI Inspire 2, et une caméra stabilisée Zenmuse X7 et son capteur Super 35 -3.000 euros sans l'objectif- pour des images comme au cinéma. Cher comparé à un drone du commerce, qui saurait tourner des images en 4K pour un peu plus de mille euros, mais bien moins cher qu'une caméra de tournage professionnelle, et à peine le prix de quelques heures de location d'hélicoptère.

Le réalisateur et ses pilotes de drones.
Le réalisateur et ses pilotes de drones.

Pour DJI, qui a signé le réalisateur comme ambassadeur de la marque, le partenariat a surtout une valeur exemplaire, une façon de mettre en images ce qu'un drone peut mettre au service d'une narration visuelle. Après Yann Arthus-Bertrand, d'autres grands directeurs photo pourraient suivre, comme Claudio Miranda (Fight Club, Se7en, Histoire de Pi) et Rodney Charters (24 Heures Chrono). 


Cédric INGRAND

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