SURVEILLANCE - Le site dirigé par Julian Assange vient de publier une deuxième salve de documents dévoilant les méthodes de la célèbre agence de renseignements américaine pour pirater des ordinateurs Apple.
Inviolable, le MacBook ? A en croire une nouvelle série de documents rendus publics ce jeudi provenant, selon WikiLeaks, du siège de la CIA, l’agence de renseignements américaine a pu être en mesure de pirater un ordinateur Apple. Selon ces documents, la CIA avait développé en 2012 un programme, baptisé "Sonic Screwdriver" (en référence à la série de science-fiction Doctor Who), qui lui permettait de pirater des ordinateurs Mac.
Ce programme d'espionnage permettait à la CIA de pirater l'engin en utilisant un adaptateur Ethernet branché dans le port Thunderbolt de l’ordinateur. Le logiciel espion était ensuite stocké dans le firmware, autrement dit dans la mémoire interne de l'ordinauteur, rendant ainsi très difficile sa détection et sa suppression.
RELEASE: CIA #Vault7 "Dark Matter" https://t.co/drdaVhtb53 pic.twitter.com/wZUspTsJ4c — WikiLeaks (@wikileaks) 23 mars 2017
Et l’iPhone aussi, peu après son lancement ?
D’autres documents dévoilés par WikiLeaks sur son site laissent également penser que la CIA était capable de pirater les iPhone peu après leur lancement, en 2007. Cependant, les documents publiés ce jeudi sont relativement anciens. Certains remontent à 2008. Il est probable que les méthodes utilisées alors ne soient plus d’actualité.
Il s'agit là de la deuxième vague de documents de la CIA rendus publics par WikiLeaks. Le 9 mars dernier, le site dirigé par Julian Assange avait diffusé pas moins de 9000 documents détaillant les techniques de piratage informatique de la CIA concernant les iPhone, les appareils Android mais aussi des télévisions connectées Samsung.
Apple avait, dans la foulée, fait savoir qu’elle avait corrigé les failles révélées dans ces documents, tandis que Samsung avait annoncé examiner la question. Une enquête de contre-espionnage a été lancée à la suite des révélations début mars pour retrouver les auteurs de cette fuite, certaines sources pointant du doigt des sous-traitants de la CIA.