PRÊT - Après avoir baissé tout au long de l'année, les taux de crédits immobiliers remontent depuis quelques semaines, selon le courtier Vousfinancer. Les majorations, de 0,05% à 0,20% dans certaines banques, sont cependant encore loin d'être alarmantes pour les emprunteurs. Mais les écarts de taux se creusent selon les profils.
Pour la première fois depuis le début de l'année 2018, les taux de crédits immobiliers affichés dans certaines banques remontent. Telles sont les conclusions d'une étude publiée lundi 5 novembre par le réseau de courtage Vousfinancer. Les hausses observées vont de 0,05% à 0,20% en fonction des établissements et des profils, selon cette enquête menée pendant la dernière semaine d'octobre auprès de ses 190 agences.
Ces majorations ne sont toutefois pas assez importantes pour modifier à ce stade les taux moyens, qui ont rejoint au début de l'automne leur plus bas historique de 2016. Pour le moment, ils restent donc "stables à 1,30% sur 15 ans, 1,50% sur 20 ans et 1,70% sur 25 ans", concède le courtier. Les meilleurs profils continuent même de bénéficier de taux planchers toujours très avantageux à "0,70% sur 15 ans, 0,85% sur 20 ans et 1,30% sur 25 ans".
Lire aussi
Le marché de l'immobilier perd sa dynamique : les prix (dans l'ancien) ont reculé de 0,8% en trois mois
Lire aussi
Les taux de crédit immobilier sont de nouveau à leur plus bas historique
Lire aussi
Immobilier : ressemblez-vous au portrait-robot de l'acheteur francilien ?
Précisément, les deux tiers des courtiers du réseau ont observé une hausse des taux annoncés dans leurs banques partenaires. Toutefois, pour 20% d'entre eux, ces augmentations ne sont pas forcément appliquées dans les faits. A l'inverse, un tiers des opérateurs n'ont pas noté de majoration des taux, surtout dans les régions où la concurrence entre les établissements bancaires est forte.
Comment expliquer la tendance principale à un léger renchérissement du crédit immobilier ? A cette période de l'année, certaines banques ont en fait déjà remplis leurs objectifs en raison d'une demande de prêt qui s'est accélérée à la fin du premier trimestre. Inutile donc pour elles de prêter à n'importe quel prix dans le but d'augmenter davantage le nombre de contrats d'ici la fin de l'année.
Certains établissements ont ainsi cessé de faire des efforts pour les profils suscitant moins leur intérêt, ceux ayant peu d'apport notamment. Il n'empêche qu'il est toujours possible de débusquer "des taux record", à condition toutefois d'avoir "un bon niveau d'épargne et de revenus", assure cependant le courtier. Résultat : en cette fin d'année, les écarts de taux se creusent selon les profils.