PROFIL-TYPE - La moitié des familles habitant dans un HLM ont un niveau de vie inférieur à 15.100 euros par an, soit 1.258 euros par mois. Le chef de famille a 50 ans en moyenne et les familles monoparentales sont sur-représentées. Quitte à payer un surloyer, 2% font partie des 20% de personnes les plus aisées de la population française.
En France, un logement sur six est un HLM. Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), 10,7 millions de personnes habitent ainsi dans l'un des 4,5 millions de logements sociaux existants. Ces derniers sont surtout présents dans les grandes villes de plus de 200.000 habitants, qui concentrent 57% du parc social. C'est en tout cas ce qui ressort d'une étude publiée ce mercredi 24 octobre et portant sur l'année 2016.
Mais quel est le portrait-robot du locataire du parc social ? L'Insee précise dans cette même enquête que la personne de référence dans le ménage a 50 ans en moyenne. Le locataire-type en HLM est donc plus âgé que celui du privé (44 ans) mais plus jeune que le propriétaire occupant (57 ans). Son niveau de vie médian s'élève à 15.100 euros par an (50% ont davantage, 50% ont moins), soit 1.258 euros par mois. C'est environ 5.000 euros de moins que le niveau médian de l'ensemble de la population (20.300 euros, soit 1.692 euros par mois).
Lire aussi
Paris : nouvel emploi, naissance... une plateforme pour échanger son HLM avec une autre famille
Lire aussi
Acheter son logement social : ce que prévoit le projet de loi Elan
Un taux de pauvreté de 35%
Un tiers des occupants (35%) vivent sous le seuil de pauvreté, fixé à 1.026 euros par mois. Ce taux de pauvreté est bien plus élevé que dans le reste de la population puisqu'il atteint 23% pour ceux qui loue un logement dans le parc privé et tombe à 7% chez les propriétaires occupants. A l'inverse, et d'une façon qui peut sembler paradoxale, 2% des habitants des HLM font partie des 20% de personnes les plus aisées, soit un niveau de vie supérieur à 22.800 euros annuels (1.900 euros par mois, selon nos calculs). "Les loyers moins élevés que ceux du privé n’incitent sans doute pas ces locataires à changer de logement, malgré les suppléments de loyers qu’ils peuvent avoir à acquitter", explique l'Insee.
Enfin, les familles monoparentales, dont la situation financière est souvent précaire, sont très représentées dans les HLM. Elles sont en proportion deux fois plus nombreuses que dans l'ensemble des logements. A l'opposé, près du quart (23 %) de ces logements sociaux sont occupés par des couples avec enfants. Il faut dire que les appartements de trois pièces représentent 37% de ce parc et ceux de quatre pièces 29%. Les couples sans enfant sont en revanche sous-représentés. Par ailleurs, un tiers des familles (31%) dont la personne de référence est née à l'étranger, qu'elle soit ou non de nationalité française, vit dans un logement social.