La Tour Hekla dans le quartier de la Défense à Paris, atteindra, à terme, les 50 étages. L’une des plus hautes de l'Hexagone. Un chantier pharaonique qui devrait encore trouver ses locataires alors que le télétravail a mis à mal le secteur de l’immobilier.
Lorsque ce chantier a démarré, il y a trois ans, l’immobilier de bureau battait les records dans ce quartier d’affaires, le plus grand d’Europe. Alors, construire un gratte-ciel monumental en plein milieu d’un échangeur routier, sur une parcelle minuscule, à peine plus grande qu’une moitié de terrain de football, et sans détourner la circulation, cela semblait un prix raisonnable à payer pour les bâtisseurs. Et en l’absence de zone de stockage au sol, l'approvisionnement en matériaux de construction est un casse-tête quotidien.
Pour mesurer le défi logistique, il faut monter jusqu’au 26e étage, à l’aide d'un ascenseur extérieur. C’est le dernier, pour l’instant, mais à peine à mi-chemin du projet lorsqu’il sera achevé. Pour atteindre les 50 étages avant la fin de l’année, les ingénieurs se sont fixé un rythme soutenu. Pourtant, il n’y a plus vraiment d’urgence car la demande pour les bureaux est au plus bas.
Les promoteurs pensent que le modèle de la tour de bureaux a encore un avenir. Avec des terrasses à chaque étage, la tour a donc été conçue pour être facilement réaménageable en fonction des choix de chaque occupant. Elle pourrait même, en tout dernier ressort, être convertie en immeuble d’habitation.