Nouvelle-Zélande : une école sans aucune règle !

Publié le 21 octobre 2014 à 12h32

ÉDUCATION – En Nouvelle-Zélande, les enfants d'une école primaire ne reçoivent ni d'ordres, ni d'interdictions de la part de leurs enseignants. La méthode éducative les incite ainsi à s'autonomiser.

Ici, pendant la récré, les enfants montent aux arbres, escaladent les clôtures, dérapent avec leur moto ou se battent parfois avec des armes de fortune. Aucune règle n'entrave le jeu des écoliers dans cette cour de l'école primaire Swanson, en Nouvelle-Zélande. L'initiative revient à son principal Bruce McLachlan, qui depuis 3 ans, laisse les enfants être des enfants et apprendre par eux-mêmes grâce à au jeu.

"J'étais l'un de ces enseignants qui dit de ne pas traverser la cour à vélo, de ne pas monter dans l'arbre... Et puis une voix dans ma tête me questionnait sur ce qui n'allait pas avec ça. J'ai réalisé que si les enfants se blessent, ils apprendront de cet épisode", explique le principal à news.com.au . Ainsi, les élèves règlent ensemble leurs différends, aidés la plupart du temps par les plus grands. C'est également à eux de gérer l'heure à laquelle ils doivent retourner en classe.

Auto-responsabiliser les élèves

L'objectif est d'autonomiser les enfants. Christophe Carré, auteur de Obtenir sans punir : les secrets de la manipulation positive, a lui-même appliqué cette méthode éducative dans l'école maternelle dont il a été le directeur pendant dix ans : "Il est bénéfique d'apprendre aux enfants à mesurer les risques par eux-mêmes, tout en les accompagnant dans cette démarche. Par exemple, on les laisse monter aux arbres, mais on leur montre des points d'appuis", explique-t-il pour metronews.

Même si aucun accident n'a jamais été déploré dans son établissement, il ne faut pas dramatiser ce type de situation comme il est coutume aujourd'hui. "On est de plus en plus attentifs à la sécurité de l'enfant, et il n'y a plus de place au hasard. Des fois on tombe, et ce n'est ni la faute de son camarade, ni la faute de l'enseignant qui a eu un défaut de surveillance, c'est la vie. L'enfant doit comprendre que tout n'est pas rationalisable", conclut l'auteur.

Confiance en soi renforcée

Résultat, l'attitude de l'enfant s'améliore visiblement. En plus de l'attention en classe, favorisée par l'augmentation du temps de jeu, la confiance en soi est franchement renforcée. Mme White, la maman de l'élève néo-zélandais Curtis, 12 ans, a ainsi vu son enfant cynique se transformer en testant ses limites : "Il est passé d'un enfant protégé qui avait des ennuis pour des futilités à quelqu'un qui apprend de ses erreurs et apprend à les aimer", a-t-elle déclaré, convaincue par la méthode du directeur de l'école.

Récemment, quand son fils s'est cassé le bras en jouant, elle a même estimé que l'accident profitait à son développement. On attend le premier bilan quand les enfants seront devenus grands. 


La rédaction de TF1info

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