SURPRISE – Selon les résultats d’une étude récente, il y aurait près d’un billion (1000 milliards) d’espèces vivantes sur Terre, soit davantage de classes naturelles que d’étoiles dans la Voie Lactée.
Nous sommes bien loin de connaître tous les secrets de notre bonne vieille planète. C’est ce qu’a prouvé une étude publiée le lundi 2 mai par l’université de l’Indiana à Bloomington. Selon les chercheurs, il y aurait environ un billion d’espèces animales, végétales et micro-organiques, soit quelque 1000 milliards de classes naturelles chez les vivants.
A titre comparatif, notre galaxie, la Voie Lactée, serait peuplée par près de 230 milliards d’étoiles. Les scientifiques Jay T. Lennon et Kenneth J. Locey , ajoutent à la lumière de cette découverte que nous ne connaîtrions en réalité que 0,001% des espèces vivantes sur Terre. Loin des résultats de la dernière étude exhaustive sur le sujet, parue en 2011 , qui annonçait "seulement" 8,7 millions d’espèces, soit 14,1% de vivants connus.
Une gigantesque collecte de données
Pour obtenir cette estimation, les chercheurs ont combiné des données gouvernementales, académiques et civiles. Ils ont conclu à l'existence de 5,6 millions d’espèces microscopiques et non-microscopiques provenant de 35.000 zones aquatiques et terrestres, hors Antarctique. Cette collecte géante a ensuite été appliquée aux lois d’échelle universelles (qui permettent de calculer le nombre probable d’espèces en fonction de facteurs biologiques, comme la densité d’individus sur un espace donné).
"Estimer le nombre d’espèces sur Terre compte parmi les plus grands défis de la biologie", constate Jay T. Lennon. Et lorsqu’il s’agit d’observer les animaux ou les plantes, souvent recensés à l’œil nu, la tâche s’avère titanesque, mais accessible. Pour ce qui est de l’infiniment petit, en revanche, c’est une autre paire de manches. Compter les microbes comme les bactéries ou les champignons (et les classifier) n’a de toute évidence jamais été chose facile.
Compter les microbes, un enjeu essentiel
"Jusqu’à récemment, nous avons manqué d’outils pour estimer réellement le nombre d’espèces microscopiques dans la nature. L’arrivée d’une nouvelle technologie de séquençage génétique apporte une vaste somme de nouvelles informations", poursuit le chercheur. En clair : réussir à compter les microbes revient à connaître une large majorité des habitants de la planète bleue. Et cette étude révèle que nous avions largement sous-estimé les petites bêtes.
"Les scientifiques définissaient la diversité sur une base de 100 individus, quand on sait qu’un gramme de terre contient jusqu’à un milliard d’organismes", insiste le chercheur. "Il semble que la diversité microscopique soit bien plus importante que ce que nous imaginions".
À LIRE AUSSI
>> Les araignées se font (aussi) des cunnilingus, révèle la science
>> La science explique (enfin) le mystère de la disparition des chaussettes
>> Des scientifiques trouvent le monstre du Loch Ness… mais pas celui qu’ils cherchaient