Un yaourt à base de sécrétions vaginales peut-il être bon pour la santé ?

Publié le 10 février 2015 à 18h11
Un yaourt à base de sécrétions vaginales peut-il être bon pour la santé ?

SANTÉ – Partant du fait scientifique que le vagin contient naturellement des bactéries bénéfiques pour la santé, une docteur en médecine américaine a tenté d'ingérer des sécrétions vaginales dans le cadre de l'enquête d'une journaliste.

Cecilia Westbrook, docteur en médecine et philosophie à l'Université du Wisconsin, a réalisé un yaourt à base de ses propres sécrétions vaginales. L'expérience a été relatée par son amie journaliste, Janet Jay, pour Motherboard . Devant l'abondance de livres de recettes à base de sperme, le duo s'est interrogé sur le fait que les sécrétions féminines soient quant à elles totalement délaissées.

D'autant que le vagin possède des propriétés probiotiques, c'est-à-dire qu'il contient de bonnes bactéries à ingérer. Selon la définition de l'OMS, les probiotiques sont des "micro-organismes vivants qui, lorsqu'ils sont ingérés en quantité suffisante (ajoutés comme complément à des produits alimentaires), exercent des effets positifs sur la santé, au-delà des effets nutritionnels traditionnels."

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Un goût affreux

Ainsi, des yaourts probiotiques en vente dans le commerce (pour faciliter le transit intestinal ou soigner la mycose vaginale par exemple) permettent de rester en bonne santé. Mais serait-ce bénéfique de produire un yaourt à base de ses propres bactéries ? Parmi elles, les lactobacilles, utilisées pour la production de fromage, vin, choucroute ou yaourt.

La jeune femme a souhaité vérifier par elle-même en collectant ses sécrétions personnelles avant de les ajouter à un yaourt qu'elle a fait reposer pendant la nuit. Le lendemain, le goût affreux lui a laissé penser que l'idée n'était pas si bonne que ça.

Des bactéries dangereuses aussi

Selon Larry Forney, microbiologiste à l'Université d'Idaho, interrogé par la journaliste, "quand vous collectez des sécrétions vaginales, vous ne prenez pas seulement les lactocbacilles, mais l'intégralité des bactéries." Or certaines peuvent être pathogènes.

En revanche, toujours d'après le scientifique, bien que la méthode maison soit infructueuse, si une entreprise développait des probiotiques personnalisés en fonction de chaque organisme, ils seraient bien plus efficaces que ceux vendus actuellement.

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Pas de la "nourriture"

Pour autant, cette innovation n'est pas encore d'actualité. La FDA, l'agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux, a déclaré via l'attaché de presse d'un de ses centres, que les "sécrétions vaginales n'étaient pas considérées comme de la 'nourriture' et qu'elles risquaient de transmettre des maladies".

Pour la chimiste improvisée, cela permet simplement "de se familiariser avec son propre corps", tout en étant consciente du message "un peu hippie" véhiculé. Mais la connexion corporelle est encore à peaufiner. Le deuxième lot réalisé par ses soins avait un goût encore plus âpre que le premier.


La rédaction de TF1info

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