Confinement : ils vivent enfermés dans des lieux insolites

Publié le 12 avril 2020 à 20h38, mis à jour le 13 avril 2020 à 6h05

Source : JT 20h WE

CONFINEMENT INSOLITE - La période de confinement n'est pas vécue tout à fait de la même façon par tout le monde. Certains se sont retrouvés dans des conditions d'isolement exceptionnelles.

Au théâtre Antoine, c'est une drôle de pièce qui se joue. Romuald Simonneau vit seul depuis mi-mars dans ce théâtre du 10e arrondissement de Paris. Il fait sans conteste partie des chanceux du confinement et il le sait. "Cela a un côté un peu romantique de se retrouver dans un théâtre comme ça. D'habitude il faut imaginer que ce sont des lieux de vie, où il y a beaucoup de circulation. On entend toujours le public, les comédiens qui répètent, les techniciens... Là il y a un gros silence." 

Un silence qui a son histoire, le théâtre a été inauguré en 1866, un musée à lui tout seul. "Chaque jour je découvre de nouvelles photos, de nouvelles pièces de théâtre", explique Romuald dont la maison se trouve à 430 kilomètres de Paris. Par chance, le théâtre est tout équipé. Bureau, salle de bains, cuisine... Il a même droit à l'ancienne loge de Thierry Lhermitte pour chambre. Le reste de la journée, il profite du bar du théâtre pour lire et réfléchir. Un entracte qui n'a pas de fin. 

Pascal Niéto, lui, vit une toute autre aventure. Il a vendu il y a quelque temps sa maison bretonne de 100 mètres carré pour voyager et parcourir les routes françaises avec son chien. Toute sa vie dans son van. Mais l'escapade a fait un arrêt imprévu mi-mars à Saint-Priest-Taurion (Haute-Vienne). S'il ne dispose que de trois mètres carré pour se déplacer dans son véhicule, il profite de la campagne. "Ce n'est pas donné en temps normal d'en profiter autant", confie-t-il alors qu'il partage son voyage immobile sur les réseaux sociaux et avec les personnes du village.

"On est pas loin du rêve ici"

Si 94% Français n'ont pas changé de résidence pour vivre le confinement, d'autres ont préféré changer de logements. C'est le cas de Yosi Goasdoué, athlète de haut niveau et conseiller en course à pieds qui doit s'entraîner trois heures par jour. Problème: impossible pour lui de faire entrer un tapis de course dans son appartement. 

Alors, grâce à l'aide d'une connaissance, il mène depuis le début du confinement la vie de château à Montlouis-sur-Loire (Indre-et-Loire).  Confiné avec les propriétaires et quelques salariés, il peut s'entraîner comme il le souhaite dans le parc de 55 ha de la la propriété. "Il y a de quoi se nourrir, courir et se baigner l'esprit. On est dans des logements plus que luxueux donc on est pas loin du rêve ici", reconnaît l'athlète. 

Certains on aussi la chance d'avoir acheté une maison juste avant le confinement. C'est le cas d'un couple australien qui voient leurs journées chargées: aménagements du jardins, travaux intérieurs, rangements...  Ils peuvent toutefois compter sur l'aide de leurs enfants. Venus d'Australie pour les voir, ils resteront plus longtemps que prévu mais leur pays ne semble pas leur manquer. Une bonne nouvelle pour leur mère qui attend la levée du confinement pour découvrir les environs de Saint-Sulpice-les-Feuilles  et ses habitants: "le village est magnifique, nous en sommes tombés amoureux dès notre arrivée. Les gens sont adorables, nous aurions aimé mieux le connaître mais le moment viendra".


La rédaction de TF1info

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