Les squelettes de dinosaures, le nouveau "must-have" des (riches) collectionneurs

V. F
Publié le 12 octobre 2020 à 14h52

Source : JT 20h WE

UN DINOSAURE DANS LE SALON - Les collectionneurs sont prêts à payer des fortunes pour ce qui est rare, et dans cette catégorie, les squelettes de T-Rex ou de Diplodocus ont désormais la cote. Les spécimens les mieux conservés sont extrêmement prisés, et les enchères s'envolent.

Avis aux amateurs ! Un squelette d'allosaure, le grand-père du légendaire T-Rex, est vendu aux enchères ce mardi 13 octobre à Paris. Coût estimé : entre 1 et 1,2 million d'euros. Une somme qui ne rebute pas certains collectionneurs, prêts à mettre des fortunes pour les spécimens les mieux conservés. 

Les dernières enchères se sont d'ailleurs envolées à 27,5 millions de dollars, le 7 octobre chez Christie's à New York, alors qu'elles n'avaient duré que quelques minutes. Un record pour un squelette fossile, ce qui montre l'attrait de ce marché. L'heureux acheteur est un collectionneur inconnu qui s'offre ainsi un animal de compagnie vieux de 70 millions d'années. 

Trop chers pour les musées

A ces prix vertigineux, les amateurs sont rares. Il y a malgré tout quelques exceptions. Kléber Rossillon en fait partie. Il y a trois ans, le propriétaire des Jardins suspendus de Marqueyssac, en Dordogne, s'est laissé tenter, sur un coup de tête : "J'avais des dinosaures en jouets quand j'étais petit, mais pas plus que cela. Ça m'a pris le matin de la vente, et aujourd'hui je suis très content de cet achat", dit-il. Car même à 1 million d'euros, son achat se révèle être un bon investissement, dont la cote a progressé. De plus, le sympathique prédateur du Jurassique qu'il a acquis est devenu l'attraction des jardins du château.  

Mais pour éviter trop de spéculations, certains paléontologues ont décidé de faire don de leurs découvertes à des musées. C'est le cas en Charente au chantier de fouilles paléontologiques d'Angeac. Ici, tout ce que les bénévoles extraient laborieusement des entrailles de la terre est donné au musée d'Angoulême. Et c'est tant mieux "parce que la direction des musées de France n'a pas les moyens d'acheter des spécimens à ce prix-là", souligne le paléontologue Ronan Allain. "Si on veut récupérer des spécimens d'exception, il faut qu'on trouve des mécènes", poursuit-il.

Heureusement, pour les bourses moins remplies, il existe des pièces un peu plus abordables, à quelques milliers d'euros, mais elles restent rares. Lors de la vente de mardi chez Drouot à Paris, une dent de T-Rex est par exemple estimée à 3.500 euros. 


V. F

Tout
TF1 Info