Viol, nécrophilie, pédophilie : la vie sexuelle d'une colonie de manchots censurée

Publié le 27 octobre 2014 à 12h44
Viol, nécrophilie, pédophilie : la vie sexuelle d'une colonie de manchots censurée

SCIENCE – L'explorateur George Murray Levick a auto-censuré ses découvertes datant du début du XXème siècle sur la vie sexuelle des manchots Adélie, jugée trop dépravée pour l'époque.

George Murray Levick, chirurgien, zoologiste et photographe britannique, a été sidéré par ce qu'il a découvert en Antarctique. Lors d'une expédition menée par le capitaine Scott entre 1910 et 1913, une colonie animale l'interpelle : les manchots Adélie.

S'accoupler avec le premier venu

Leur surnom, les "hooligans", annonce la couleur. Les mâles de l'espèce se déplacent en bandes et agressent femelles et poussins. La période de reproduction étant très courte en Antarctique, les manchots n'ont que quelques semaines pour se reproduire et se passent ainsi de la bienséance. Levick a constaté que les oiseaux s'accouplent avec tout ce qu'ils trouvent, de la femelle décédée au poussin qu'ils finissent par tuer. 

L'explorateur a été le seul à étudier le cycle complet de reproduction des manchots. Il est également le seul à avoir survécu à l'expédition. Il a dû passer l'hiver dans une grotte en attendant l'arrivée des secours. A son retour en Grande-Bretagne, choqué, il s'assure que rien n'apparaisse dans le rapport officiel et rédige un article sans mentionner les pratiques déviantes des manchots.

Des notes rédigées en grec pour garder le secret

Ses véritables recherches ont ensuite été réunies dans un texte intitulé L'histoire naturelle des manchots Adélie. Texte perdu pendant plus de 50 ans, égaré entre les mains de plusieurs experts, jusqu'à ce que le Museum d'Histoire naturelle de Londres déniche cette source de savoir il y deux ans.

Prévoyant, Levick avait rédigé ses découvertes en grec, pour les rendre inaccessibles au grand public. Seul les gentlemans érudits pouvaient se targuer de connaître la vie sexuelle secrète des manchots.

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La rédaction de TF1info

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