12 morts dans une fusillade en Californie : ce que l'on sait du tireur

Publié le 8 novembre 2018 à 23h27
12 morts dans une fusillade en Californie : ce que l'on sait du tireur
Source : JEREMY CHILDS / USA TODAY / AFP

FUSILLADE - Le tireur de la dernière fusillade qui a endeuillée les Etats-Unis était un ancien militaire de 28 ans, connu de la police locale pour son comportement étrange. A ce jour, les autorités n'ont encore "aucune idée de ses motivations".

L'horreur a encore touché les Etats-Unis mercredi 8 novembre, lorsqu'un ancien soldat a ouvert le feu dans un bar bondé de la ville de Thousand Oaks, près de Los Angeles en Californie. Le tireur, un homme de 28 ans du nom de Ian Long, a abattu le garde de sécurité avant de pénétrer dans l'établissement pour y perpétrer sa tuerie, tuant 12 personnes.

Holden Harrah, 20 ans, client habituel de ce bar très fréquenté par les étudiants, a confié à l'AFP : "J'ai vu le tireur, il était habillé en noir, avec des lunettes, camouflé. Il a sorti une arme et a commencé à tirer". Le corps de Ian Long a été retrouvé à l'intérieur du bar lorsque la police a enfin pu entrer dans le bâtiment, a déclaré le shérif du comté de Ventura, Geoff Dean. Selon lui, le tireur se serait suicidé. Mais que sait-on vraiment Ian Long ?

Un ancien mitrailleur militaire

Le tireur est un ancien militaire, qui a servi de 2008 à 2013 dans le corps d'élite des Marines. Ian Long a notamment été déployé en Afghanistan durant sept mois, entre novembre 2010 et le juin 2011. Son rang ? "Caporal mitrailleur", selon le registre de service publié par le ministère de la Défense.

 Ian Long vivait avec sa mère dans un quartier cossu de Thousand Oaks. "C'est une dame très gentille mais elle a eu beaucoup de problèmes avec son fils", a déclaré au Los Angeles Times un voisin, Richard Berge. La police et le FBI étaient présents en masse jeudi matin devant leur domicile, archétype de la maison américaine avec drapeau étoilé et gros pick-up garé devant, selon un journaliste de l'AFP sur place. 

Des problèmes psychologiques... Et avec la police

Selon plusieurs voisins, les forces de l'ordre étaient déjà intervenues plusieurs fois au domicile de Ian Long, parce que le jeune homme donnait de violents coups dans les murs de sa maison. En avril notamment, des policiers se sont rendus chez lui car il agissait de "manière irrationnelle", justifiant jusqu'au déplacement d'agents spécialisés en troubles psychologiques. Malgré cela, Ian Long n'a été ni arrêté ni interné, mais a laissé aux forces de l'ordre l'impression qu'il souffrait de "stress post-traumatique", lié à ses antécédents militaires. 

Les autorités ignorent encore la raison pour laquelle Ian Long a commis ce carnage, alors qu'il ne semblait pas avoir de cible spécifique à l'intérieur du bar. Ceci étant dit, le fait que le tireur était donc connu des services de police - et de ses voisins - pour des troubles psychiques, laisse penser aux enquêteurs que son geste ne soit pas lié au terrorisme ou à une appartenance à un groupe extrémiste.

Une volonté de tuer un maximum

Le shérif du comté Geoff Dean a déclaré que les fonctionnaires ont trouvé une arme de poing de calibre 45 sur les lieux, achetée légalement. L'arme détient généralement 10 cartouches, mais selon les témoignages, Ian Long a utilisé un chargeur étendu dans cette fusillade, pour faire encore plus de victimes. Matt Wennerstrom, un étudiant de 20 ans qui fréquentait régulièrement l'établissement, a raconté au Los Angeles Times que Ian Long "tirait autant de balles qu'il pouvait, et quand il rechargeait, les gens essayaient de s'enfuir".

La plupart des témoins cités par les médias américains, en majorité des étudiants des nombreuses universités de cette banlieue résidentielle de Los Angeles, ont décrit des scènes de panique après les premiers coups de feu : bousculade et personnes piétinés, certains se réfugiant dans les toilettes ou sur un balcon, d'autres brisant les fenêtres et sautant au travers. Le shérif Dean a d'ailleurs décrit une "scène horrible" avec "du sang partout". On compte 12 victimes décédées et 23 blessés, qui ont été soignées dans des hôpitaux de la région, avant de pouvoir rentrer chez elles.


La rédaction de TF1info

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