Au lendemain de la trêve négociée par Moscou et Washington, ce sont des images plutôt réjouissantes qui sont parvenues d'Alep. Sur un manège, des enfants sont apparus souriant, affichant un nouvel espoir pour tout un pays.
Mardi à Alep en Syrie, les enfants ont pris d'assaut les balançoires et les manèges multicolores sans craindre que leurs jeux se terminent dans le sang en ce premier jour de trêve. Une image que les Syriens n’avaient plus l’habitude de voir.
Le quartier rebelle de Boustane al-Qasr a donc retrouvé les rires de ses enfants. Profitant de cette accalmie au lendemain de la trêve signée entre Moscou et Washington, ils ont pu rompre avec un quotidien où ils étaient cloîtrés chez eux pour échapper à la mort. D'autres, un peu plus âgés, ont joué au football sous un pont détruit, comme beaucoup d'immeubles dans le quartier de Chaar.
Toujours pas de nourriture
Mais ce jour d'Aïd al-Adha, la fête musulmane du sacrifice, n'est pas synonyme, comme avant la guerre, de festin. Les étals sont vides et les enfants ont faim. Dans le quartier Ferdous, dans le centre d'Alep, Mohammed, 11 ans, pointe son pistolet en plastique sur son copain, avec qui il joue à la guerre.
"Ce qui me manque le plus ce sont les pommes caramélisées, la barbe à papa et les glaces car nous n'en avons pas eu cette année pour l'Aïd. Personne n'en vend car il n'y a pas d'électricité".
Mohammed, 11 ans
Pour la première fois depuis la dernière trêve en février, les avions n'ont pas lancé leurs bombes et les Alépins ont pu dormir d'un cœur léger.