A Moscou, 50.000 manifestants anti-Poutine contre l’occupation de la Crimée

UKRAINE – Alors qu’un référendum doit se tenir dimanche dans la province autonome ukrainienne, près de 50.000 personnes ont manifesté samedi après-midi à Moscou contre l’occupation russe. Du jamais vu depuis le retour aux affaires de Poutine, en 2012.
A la veille du référendum organisé en Crimée, où la population décidera si, oui ou non, elle souhaite faire scission avec l’Ukraine pour être rattachée à la Russie, une manifestation se tenait à Moscou, samedi en début d’après-midi. Selon les estimations de certains journalistes et photographes présents, quelque 50.000 personnes (3000 selon la police) ont répondu à l’appel d’un collectif d’opposition à Vladimir Poutine pour manifester contre l'"occupation" de la Crimée par les forces russes . Un rassemblement d’une importance jamais vu depuis 2012, lorsque Vladimir Poutine avait récupéré le pouvoir.
"Pour votre et notre liberté"
Dans le cortège, on pouvait lire des slogans tels que "Pour votre et notre liberté !". Parti de la Place Pouchkine et arrivé avenue Sakharov, du nom de l'ancien dissident soviétique, le défilé scandait encore des "Non au pouvoir des tchékistes !" (membres des services secrets, ndlr), ou des "Navalny !", le nom de l'opposant numéro 1 au président Vladimir Poutine, poursuivi et assigné à résidence à Moscou. "Pas de référendum sous la menace des armes !", disait un autre slogan, faisant référence au scrutin qui se tient dimanche en Crimée, alors que l’armée russe occupe cette province autonome d’Ukraine depuis février. François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel ont par ailleurs déclaré ce référendum illégal.
Dans le même temps, une autre manifestation pro Poutine a rassemblé près de 15.000 personnes selon la police aux abords de la Place de la Révolution et du Kremlin, à l'appel d'organisations nationalistes, avec des banderoles de soutien à la politique de Vladimir Poutine. "Il n'y aura pas de Maïdan à Moscou !", ont lancé les orateurs, faisant allusion au nom de la Place de l'Indépendance de Kiev, où de violentes manifestations avaient conduit à la
destitution du Président Ianoukovitch, fin février
.
Sur le même sujet
Italie : la Lombardie confinée par erreur pendant une semaine
Le chef d'état-major de l'armée espagnole démissionne pour s'être fait vacciner trop tôt
Le long voyage des montbéliardes au Cameroun
Amazonie : Raoni attaque Jair Bolsonaro devant la Cour pénale internationale
"Je me sens en pleine forme" : Bill Gates s'est fait vacciner contre le Covid-19
Alexeï Navalny : il dénonce la fortune cachée de Poutine
Les articles les plus lus
Covid-19 : l'Espagne n'a plus les moyens de reconfiner
Paris : Yuriy, 15 ans, roué de coups et laissé pour mort, ses agresseurs recherchés
Covid-19 : Véran confirme "des mesures supplémentaires" si le virus continue sa progression
EN DIRECT - Covid-19 : un million de vaccinés en France, toujours plus de 25.000 personnes hospitalisées
Confinement : pourquoi le gouvernement prend son temps