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"La conductrice du bus nous a dit que les barrières étaient ouvertes". Au lendemain du drame qui a endeuillé les Pyrénées-Orientales, où cinq enfants sont morts durant un accident entre un car scolaire et un TER, un témoignage décisif qui pourrait déjà bouleverser le début d'enquête.
"La conductrice, blessée dans la collision, a eu une conversation téléphonique avec le dirigeant de l'entreprise Faur, jeudi soir" après l'accident, explique Christian Faur, directeur des autocars Faur, la compagnie qui assurait le transport des collégiens accidentés. "Elle lui a dit que les barrières du passage à niveau étaient levées et que le feu était éteint." "Elle nous a dit qu'elle s'est engagée de manière détendu", affirme-t-il. Avant de dénoncer : "Contrairement à la SNCF, nous restons prudents tant que l’enquête ne sera pas arrivée à son terme. Je voudrais que la SNCF assume ses responsabilités".
"Notre véhicule était parfaitement entretenu (...) Notre conductrice est une conductrice expérimentée", poursuit encore Christian Faur. "Elle m’a dit que rien n’interdisait de passer, qu’elle s’est engagée sur le passage à niveau normalement quand tout à coup le bus a été violemment percuté. Ensuite c’est le trou noir, elle ne se souvient de plus rien et se réveille à l’hôpital. Elle me dit qu’elle n’a eu aucun malaise, aucune panne du véhicule".
Si la conductrice semble catégorique, les témoignages sur le fonctionnement de ce passage à niveau sont contradictoires à ce stade de l'enquête. Celui de la conductrice corrobore les déclarations de certains témoins, selon lesquelles une barrière était levée lors du passage du bus. Mais selon l'AFP, le conducteur du train a en revanche déclaré aux gendarmes avoir vu le car foncer dans la barrière fermée.
Dès après les déclarations de l'entreprise Faur, la SNCF a vivement réagi, se disant "choquée" par "des accusations particulièrement graves et cela alors que l’heure est au recueillement et à la solidarité avec les victimes, leur famille et leurs proches. Ces accusations sont formulées sans aucun élément tangible de preuve, et ont un but purement polémique.
La SNCF s’en remet aux enquêtes en cours. Elle s’interdit toute communication sur les causes de l’accident et continuera à prêter son concours, en toute transparence, à la manifestation de la vérité."
Les enquêteurs ont appelé à la plus grande prudence et attendent de leur côté le résultat des examens et expertises techniques avant de se prononcer. Pour le moment, le conducteur du train a été entendu par les enquêteurs, mais en revanche pas la conductrice de 48 ans. L'accident a fait cinq morts parmi les enfants transportés, ainsi que 19 blessés, dont 15 collégiens.
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