Soupçonné de corruption, l'ex-roi d'Espagne Juan Carlos se trouve aux Emirats Arabes Unis

Publié le 17 août 2020 à 15h37, mis à jour le 17 août 2020 à 16h18

Source : JT 13h Semaine

EXIL - L'ancien roi Juan Carlos, qui avait quitté l'Espagne début août à cause de soupçons de malversations, se trouve aux Emirats Arabes Unis, a annoncé ce lundi la Maison royale espagnole.

L'annonce met fin à près de deux semaines de suspens. La Maison royale espagnole a déclaré ce lundi 17 août que l'ex-roi espagnol Juan Carlos se trouve aux Emirats Arabes Unis. Accusé de corruption, il a fui le pays au début du mois d'août. L'ancien souverain, 82 ans, "s'est rendu aux Emirats Arabes Unis le 3 août et y reste", a ainsi déclaré un porte-parole de la Maison royale, sans autre précision. 

Accusé de corruption

L'ancien monarque avait annoncé le 3 août qu'il s'éloignait de son pays. Il disait alors être "guidé" par la conviction de rendre "le meilleur service aux Espagnols". Se défendant de fuir la justice, il disait vouloir "faciliter l'exercice" de ses fonctions à son fils Felipe VI, au moment où les justices suisse et espagnole épluchent ses comptes en banque. Et avait fait savoir par son avocat qu'il restait à la disposition de la justice si besoin était.

Si aucune enquête ne vise à ce jour Juan Carlos lui-même, les accusations d'une ancienne maîtresse, Corinna Larsen, relayées par la presse, ont éveillé la curiosité d'un procureur de Genève sur sa fortune qu'il aurait placée sur des comptes secrets en Suisse. Les procureurs de la Cour suprême espagnole, seule habilité à juger un ancien souverain, cherchent quant à eux à savoir si, comme l'affirme son ancienne maîtresse, Juan Carlos s'est rendu coupable de corruption en recevant de l'Arabie saoudite une énorme commission lors de l'attribution de la construction d'un TGV entre la Mecque et Médine à un consortium d'entreprises espagnoles. L'ancien monarque entretient en effet des liens étroits avec les monarchies du Golfe, et aurait notamment reçu 100 millions de dollars de l'Arabie saoudite en 2008.

Un départ en exil qui n'a pas été bien accueilli dans le pays. Selon un sondage publié dimanche par ABC, journal favorable à la couronne, 56 % d'un échantillon de 802 personnes le désapprouvent. Et 61% estiment qu'il nuit à son fils. Les partis anti-monarchistes, y compris la gauche radicale Podemos qui fait partie du gouvernement, ont dénoncé une "fuite".  En juillet, le chef du gouvernement Pedro Sanchez s'était quant à lui dit "troublé" par ces "informations inquiétantes".


La rédaction de TF1info

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