VIDÉO - Afghanistan : comment le Royaume-Uni procède-t-il aux évacuations ?

par Delphine XAINTE
Publié le 24 août 2021 à 18h46, mis à jour le 24 août 2021 à 18h55

Source : Sujet TF1 Info

CHAOS - Les évacuations aériennes se poursuivent à Kaboul et les rotations britanniques s'accélèrent sur le terrain avant la date butoir du 31 août.
Un processus d'évacuation encadré par la Royal Air Force, dont Sky News a dévoilé les images.

Les évacuations de Kaboul se font avec de nombreuses difficultés, notamment pour les pilotes des avions en charge d’emmener les Afghans vers des territoires plus sécurisés. Des conditions d’approche sommaires et potentiellement dangereuses, une organisation millimétrée au sol malgré le chaos alentour, à bord des passagers exténués et entassés. Une équipe de Sky News a suivi le processus d'évacuation par la Royal Air Force. 

Sur les images révélées par la chaîne, des véhicules marqués "UK 2 Para" (2ᵉ régiment de parachutiste)  et "Airborne" arrivent lentement devant l'entrée de l'aéroport Hamid Karzai à Kaboul. Là, des soldats procèdent à un premier contrôle, qui leur permet d'accéder à une zone d'attente immense longeant l'enceinte à l'extérieur de l'aéroport. En une semaine, des blocs de béton et des barbelés ont été installés à la hâte pour délimiter leur périmètre et canaliser le flot de civils qui s'y presse. 

Plus de 1800 personnes évacuées en 24 heures

Dans l'attente, les Afghans parqués ont dressé des tentes et interpellent toute la journée les soldats pour leur montrer leurs papiers officiels. Mais seuls ceux ont des documents en bonne et due forme validés par l'armée britannique peuvent prétendre aller plus loin et entrer dans la zone dite de "traitement "dans l'aéroport.

L'idée consiste à créer un sas de décompression pour ces civils et leur montrer que désormais ils sont en sécurité. Les soldats de la RAF n'ont plus de gilets pare-balles pour poursuivre les procédures de contrôles et de fouilles. Le nécessaire est ainsi fait pour s'assurer que chacun soit bien alimenté, bien soigné.  Le rythme des évacuations s'est intensifié  et les candidats à l'évacuation n'ont plus à attendre plusieurs jours avant d'embarquer. Au cours des dernières 24 heures, 1821 personnes, des citoyens britanniques et des Afghans, ont atterri sur le tarmac de la Royal Air Force à Brize Norton, en Angleterre. 

Le gouvernement britannique a estimé "peu probable" mardi que les États-Unis reportent leur retrait d'Afghanistan au-delà de la date prévue du 31 août pour permettre la poursuite des évacuations, avant un sommet virtuel du G7 consacré à la crise dans ce pays. "Je pense que c'est peu probable", a ainsi déclaré le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace. "Pas seulement à cause de ce que les talibans ont dit, mais je pense que c'est peu probable si vous regardez les déclarations publiques du président Biden."


Delphine XAINTE

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