Après les Etats-Unis, le Guatemala transfère lui aussi son ambassade à Jérusalem

DIPLOMATIE - Le président guatémaltèque Jimmy Morales a annoncé dimanche une mesure semblable à celle de Donald Trump, qui a suscité la condamnation de la communauté internationale. Une décision "importante" selon le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu
Le président du Guatemala, Jimmy Morales, a emboîté le pas à son homologue américain Donald Trump en annonçant dimanche le transfert à Jérusalem de l'ambassade de son pays en Israël, en dépit du vote de condamnation de l'Assemblée générale de l'ONU. Premier chef d'Etat à prendre une décision similaire à celle de Donald Trump, le président Morales a rendu compte sur les réseaux sociaux d'un entretien téléphonique qu'il avait eu auparavant avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
"Un des thèmes les plus importants (de l'entretien) avec le Premier ministre (israélien) a été le retour de l'ambassade du Guatemala à Jérusalem", a fait savoir M. Morales, soulignant les "excellentes relations" entre les deux pays "depuis que le Guatemala a soutenu la création de l'Etat d'Israël".
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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a salué lundi "l'importante" décision du Guatemala et a prédit que d'autres pays leur emboîteraient le pas. "D'autres pays reconnaîtront Jérusalem et annonceront le transfert de leur ambassade. Un deuxième pays l'a fait et je le répète: il y en aura d'autres, ce n'est qu'un début et c'est important", a déclaré M. Netanyahu.
Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon, a salué quelques heures plus tard cette "importante décision" : "Formidable nouvelle, une vraie amitié !", a-t-il déclaré sur son compte Twitter. Vendredi, le président Morales avait défendu le soutien de son pays à la décision des États-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël, au lendemain du vote massif de l'Assemblée générale de l'ONU condamnant cette initiative du président américain.
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Ambassade américaine à Jérusalem : l'ONU condamne les États-Unis
Le Honduras, le Togo, la Micronésie, Nauru, Palau et les îles Marshall
"Le Guatemala est historiquement pro-Israël" et "en 70 ans de relations, Israël a été notre allié", avait-il déclaré. Le Guatemala avait voté contre la condamnation de l'ONU, avec le Honduras, le Togo, la Micronésie, Nauru, Palau et les îles Marshall, en plus des Etats-Unis et d'Israël. "Malgré le fait que n'ayons été que neuf dans le monde, nous avons la totale certitude et conviction que c'était la bonne voie", a-t-il encore déclaré.
Des 193 pays composant l'Assemblée générale de l'ONU, 128 ont voté la résolution condamnant la décision américaine, dont des pays alliés des Etats-Unis comme la France et la Grande-Bretagne. Ce vote "est une insulte que nous n'oublierons pas", avait lancé l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, à ses quatorze partenaires du Conseil de sécurité. In fine, le texte n'a pas été adopté, les Etats-Unis ayant utilisé leur veto de membre permanent.
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