Attaque en Norvège : les cinq victimes n'ont pas été tuées avec un arc mais à l'arme blanche

V.F, avec AFP
Publié le 18 octobre 2021 à 16h49, mis à jour le 18 octobre 2021 à 17h16
Attaque en Norvège : les cinq victimes n'ont pas été tuées avec un arc mais à l'arme blanche
Source : TERJE BENDIKSBY / NTB / AFP

ENQUÊTE - Les cinq victimes de l'attaque perpétrée la semaine dernière en Norvège ont été tuées à l'arme blanche, a annoncé ce lundi la police, ajoutant que le suspect était également armé d'un arc et de flèches qui n'ont pas fait de victimes.

On en sait un peu plus ce lundi sur le mode opératoire de Espen Andersen Bråthen, un Danois de 37 ans, qui a reconnu avoir tué cinq personnes et en avoir blessé trois autres lors d'un périple meurtrier qui s'est produit mercredi 13 octobre à Kongsberg, une petite ville du sud-est de la Norvège.

Selon la police, les victimes ont été tuées à l'arme blanche par le suspect et non avec un arc et des flèches comme les autorités l'avaient indiqué dans un premier temps. "A Hyttegata, il tue cinq personnes à l'arme blanche à la fois dans des lieux privés et dans l'espace public. Tout indique que ces victimes ont été tuées au hasard", a affirmé l'inspecteur Per Thomas Omholt en faisant le récit de l'attaque lors d'une conférence de presse. "Plus d'une dizaine de personnes ont aussi été visées par des tirs à l'arc au début de l'attaque, mais aucune n'a été tuée avec cette arme", a-t-il ajouté, indiquant qu"'à un certain moment, il se débarrasse ou perd son arc et ses flèches". 

Une évaluation psychiatrique en cours

"Pour ce qui est du motif, la maladie reste la principale hypothèse. Et en ce qui concerne la conversion à l'islam, cette hypothèse est affaiblie", a précisé Per Thomas Omholt. Placé en détention provisoire dans une institution médicalisée, le suspect, qui s'est déjà longuement expliqué et a vraisemblablement agi seul, n'est plus en mesure d'être entendu actuellement. 

Une évaluation psychiatrique est en cours pour déterminer s'il peut être tenu pour pénalement responsable ou non de son geste. Établi depuis des années à Kongsberg, petite ville sans histoire d'environ 25.000 habitants, à quelque 80 kilomètres à l'ouest d'Oslo, Bråthen a, selon les autorités, des antécédents médicaux, dont on ignore la nature à ce stade.

Des questions en suspens

Critiquée pour avoir mis plus d'une demi-heure à arrêter Bråthen après avoir reçu les premières alertes, la police a dans un premier temps semblé privilégier la piste de l'acte terroriste avant de se concentrer sur celle de la folie. Le suspect était connu des services norvégiens de sécurité (PST), chargés notamment de l'antiterrorisme.

La police a fait état de "craintes liées à une radicalisation" qui remontaient à 2020, lesquelles, a-t-elle assuré, avaient donné lieu à un suivi. Selon la radiotélévision publique NRK, un premier signal d'alerte a été reçu en 2015 et, d'après les médias norvégiens, le PST avait alerté en 2018 sur le fait que le suspect puisse commettre "une attaque à petite échelle". Ces informations ont soulevé des questions sur les mesures mises en place par les autorités pour éviter que Bråthen ne passe à l'acte.

Samedi, la police avait identifié les cinq victimes, quatre femmes et un homme : Andréa Meyer, 52 ans, Hanne Merethe Englund, 56 ans, Liv Berit Borge, 75 ans, Gunnar Erling Sauve, 75 ans et Gun Marith Madsen, 78 ans.


V.F, avec AFP

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